À l’occasion de la Journée mondiale de la drépanocytose, célébrée chaque 19 juin, le Docteur Jason Kanyamanda, médecin généraliste, a accordé un entretien à La Prunelle RDC pour rappeler l’importance des mesures préventives et de l’accompagnement médical pour les personnes vivant avec cette maladie génétique.
Cette journée vise à sensibiliser le public à une maladie qui touche des millions de personnes dans le monde, tout en encourageant des actions pour améliorer la qualité de vie des malades.
La drépanocytose est une maladie génétique affectant les globules rouges, qui deviennent rigides et en forme de faucille. Cette anomalie entrave la circulation sanguine et peut provoquer de violentes crises douloureuses, un risque accru d’infections, et d’autres complications graves, explique le Dr Kanyamanda.
Selon lui, la prévention doit commencer au sein des couples porteurs du gène.
« Le conseil génétique est essentiel. Il permet d’évaluer le risque de transmission aux enfants et d’explorer les options de procréation. Il faut savoir que pour qu’un enfant soit atteint, les deux parents doivent être porteurs du gène », précise-t-il.
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Le médecin recommande également le dépistage néonatal systématique, afin de détecter la maladie dès la naissance, ce qui permet une prise en charge précoce.
Les personnes vivant avec la drépanocytose doivent adopter une hygiène de vie stricte :
- Hydratation régulière pour prévenir les crises,
- Alimentation équilibrée et riche en nutriments,
- Repos suffisant, avec au moins 9 heures de sommeil par nuit,
- Vaccinations à jour pour réduire le risque d’infections,
- Suivi médical rigoureux, les patients devant consulter fréquemment.
« Il y a des antibiotiques qu’ils doivent prendre à vie pour prévenir certaines infections », ajoute le Dr Kanyamanda.
Il insiste aussi sur la protection contre le froid, les patients drépanocytaires étant particulièrement sensibles aux températures basses, ce qui peut déclencher des douleurs aiguës.
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Le médecin déplore le coût élevé des soins, ce qui rend la vie des patients encore plus difficile. Il plaide pour la mise en place de groupes de soutien locaux et de programmes de solidarité pour alléger cette charge, notamment pour les familles les plus vulnérables.
La Journée mondiale de la drépanocytose est l’occasion de mobiliser les communautés, les professionnels de santé et les établissements scolaires autour de campagnes de sensibilisation.
« La communauté est appelée à s’impliquer activement pour informer, prévenir et accompagner les personnes concernées par cette maladie », conclut le Dr Jason Kanyamanda.