Journée mondiale de la santé mentale : John Rusengo appelle au soutien des personnes vulnérables en période de crise

Santé mentale
Une personne malade mentale sur une des avenues de Kinshasa/RDC, le 10/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Le 10 octobre de chaque année, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé mentale. L’édition 2025 est placée sous le thème : « Accès aux services de santé mentale en cas de catastrophes et d’urgences », soulignant l’importance de garantir des soins psychologiques avant, pendant et après les crises, qu’il s’agisse de catastrophes naturelles, de conflits armés ou d’urgences sanitaires.

En RDC, près de 20 millions de personnes, soit environ un Congolais sur cinq, souffrent de troubles mentaux, selon diverses sources. Cette situation est rendue plus préoccupante par un accès très limité aux soins, avec seulement environ 5% des personnes ayant besoin d’aide qui y ont accès, selon des données de 2022. La situation est exacerbée par l’instabilité, les crises et des facteurs comme la malnutrition. 

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John Rusengo, jeune psychologue clinicien à Bukavu, attire l’attention sur l’impact des conflits armés sur la santé mentale, qui se traduit par l’apparition de dépression, stress post-traumatique, anxiété et, dans les cas extrêmes, schizophrénie ou suicide.

Il souligne également que le faible accès aux services de santé mentale, combiné au manque d’information sur ces troubles, constitue un obstacle majeur pour les habitants.

« C’est un appel aux décideurs politiques pour que les services de santé mentale soient accessibles à tous, au même titre que les soins physiques », insiste John Rusengo.

Pour prévenir et prendre en charge ces troubles, le psychologue recommande plusieurs ressources essentielles : maintenir une bonne santé physique, bénéficier du soutien familial et social, renforcer la stabilité économique, et surtout recourir aux professionnels de la santé mentale, capables d’évaluer, diagnostiquer et proposer une prise en charge adaptée.

John Rusengo invite également la société à ne pas stigmatiser les personnes atteintes de maladies mentales : « Ce n’est pas un tabou. Tout le monde peut en souffrir, et il est important de s’en préoccuper autant que des problèmes de santé physique. »

Brigitte Furaha

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