La Division provinciale du Genre, Femme et Enfant, ainsi que des organisations de la Société Civile et d’autres notables de Mwenga, célébreront la Journée internationale des femmes rurales le 15 octobre 2024 à Mwenga, dans le Sud-Kivu. Cet événement s’inscrit dans le cadre du 25ème anniversaire des femmes et des hommes enterrés vivants en 1999 lors de la guerre du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) soutenu par le Rwanda.
La Division du Genre, Famille et Enfant, en collaboration avec d’autres organisations de la Société Civile, a choisi de célébrer cette journée en rendant hommage à toutes ces femmes nourricières enterrées vivantes à Mwenga.
« C’est dans le cadre de la célébration du 25ème anniversaire des personnes enterrées vivantes à Mwenga, dont 14 femmes et 1 homme, lors des atrocités d’octobre 1999, que nous lançons un appel pathétique et un cri d’alarme pour inciter chacun à s’approprier la lutte contre ces actes ignobles qui portent atteinte à la dignité des femmes et des hommes. La lutte est une affaire de tous », explique Madame Jacqueline Ngengele, Cheffe de Division du Genre, Femme, Famille et Enfant.
Elle précise que, pendant trois jours, du 15 au 17 octobre 2024, des activités commémoratives seront organisées pour honorer la mémoire des 14 femmes et de l’homme mis sous terre vivants.
Cette célébration sera l’occasion de faire le deuil et d’entamer le processus de demande de réparation pour les atrocités commises à l’est de la RDC.
À cette même occasion, des discussions porteront sur le rôle de la femme rurale de Mwenga en tant que mère nourricière, l’enterrement des femmes vivantes face à la coutume Lega, ainsi que des témoignages des familles des victimes de ces atrocités.
Il convient de signaler qu’une procession partira de Kalole jusqu’au bureau du territoire, organisée par les organisations de la Société Civile, pour demander justice pour ces femmes enterrées vivantes à Mwenga. Un mémorandum sera lu et déposé auprès du ministre de la Justice de la province du Sud-Kivu.
À noter que, aux côtés de la Division provinciale du Genre, Famille et Enfant, et des organisations de la Société Civile, les Bami du Bulega et leurs épouses participeront également à ces activités.