Journée mondiale des moustiques : un rappel sur le danger des moustiques et le fléau du paludisme en RDC

Paludisme

Bien que les moustiques jouent un rôle écologique important, servant de nourriture pour de nombreuses espèces et participant à la chaîne alimentaire, ils restent parmi les insectes les plus dangereux de la planète en raison de leur rôle dans la transmission de maladies telles que le paludisme, la dengue, le virus Zika et le chikungunya.

C’est ce qu’a rappelé la célébration de la Journée mondiale des moustiques, observée chaque année le 20 août.

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Selon le site « Espèces menacées », les moustiques sont responsables de plus d’un million de morts chaque année. Le site précise qu’il existe plus de 3 500 espèces connues, bien qu’une petite fraction seulement se nourrisse de sang humain. Deux espèces se révèlent particulièrement dangereuses pour l’homme : celles de la famille des Anophèles, vectrices du paludisme, et celles du genre Aedes, responsables de la transmission de plusieurs zoonoses tropicales.

En République démocratique du Congo (RDC), le paludisme, également appelé malaria, constitue un problème de santé majeur. Il est la première cause de maladie et de décès, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans. La RDC enregistre des millions de cas chaque année, avec un nombre important de décès attribuables à cette maladie.

Selon le Severe Malaria Observatory, la RDC se classe au deuxième rang mondial pour le nombre de cas (12,6 %) et de décès liés au paludisme (11,3 %). En 2023, le pays représentait 55 % des cas de paludisme en Afrique centrale, soit le taux le plus élevé de la sous-région. Le paludisme reste ainsi la principale cause de morbidité et de mortalité dans le pays.

Les populations les plus touchées sont les jeunes enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Chez les enfants, le système immunitaire étant encore en développement, ils sont plus vulnérables aux infections. Quant aux femmes enceintes, la grossesse affaiblit le système immunitaire et accroît le risque de paludisme, qui peut entraîner des complications graves pour la mère et l’enfant, telles qu’un faible poids à la naissance ou une naissance prématurée.

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Cette journée vise à sensibiliser le public à l’importance des moustiques en santé publique et aux défis sanitaires qu’ils représentent. Le thème retenu cette année est : « Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable ». L’objectif est de mettre en lumière l’importance de la lutte contre le paludisme et de promouvoir l’équité en matière de santé, notamment pour les populations vulnérables.

Vinciane Ntabala

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