Au moins 16 personnes ont perdu la vie et 20 cas ont été confirmés depuis la réapparition de l’épidémie du virus Ebola, souche Zaïre, dans la zone de santé de Bulape, territoire de Mweka, province du Kasaï.
Dans un communiqué, Médecins Sans Frontières (MSF) précise que plusieurs victimes sont des agents de santé. L’organisation, en coordination avec le ministère de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a déployé une mission d’urgence pour évaluer la situation et soutenir les efforts de riposte.
Selon MSF, la région affectée est confrontée à des défis majeurs : manque d’accès à l’eau potable, routes en très mauvais état, absence d’aéroport fonctionnel pour le transport de matériel, et approvisionnement en électricité limité. Ces contraintes compliquent fortement la réponse rapide à l’épidémie.
« Nos équipes ont commencé à soutenir l’hôpital général de référence de Bulape presque immédiatement. Nous avons renforcé le protocole de triage, fourni du matériel médical essentiel et des équipements de protection individuelle, et dispensé des formations à la prévention et au contrôle des infections ainsi qu’aux soins symptomatiques », explique Brice de le Vigne, coordinateur d’urgence de MSF.
Il ajoute qu’un Centre de Traitement Ebola (CTE) a été installé conjointement par MSF et l’OMS dans l’enceinte de l’hôpital général de Bulape et reçoit déjà ses premiers patients.
« Actuellement, une douzaine de membres du personnel MSF sont présents sur place. Nous envoyons davantage de personnel et plusieurs tonnes de matériel médical. Nous travaillons main dans la main avec les autorités sanitaires congolaises pour déterminer où notre appui sera le plus utile, que ce soit pour la surveillance, la mobilisation communautaire ou la vaccination. »
Par ailleurs, l’OMS a annoncé que 2.000 doses de vaccin contre Ebola sont disponibles en RDC pour renforcer la riposte.