La Société civile du Sud-Kivu dénonce un « déboisement accéléré » du Parc national de Kahuzi-Biega, principale destination touristique de la province.
Inquiétude exprimée au cours d’une communication à la presse locale à Bukavu, Chef-lieu du Sud-Kivu.
Le déboisement, selon la Société Civile, s’explique par le souci de trouver de la braise pour les ménages, notamment. A Bukavu, 80% des ménages utilisent la braise pour la cuisson. Ce qui met la pression sur les forêts de la province.
Pour la Société Civile, perdre le PNKB, serait « suicidaire ».
« Le déboisement accéléré du Parc National de Kahuzi-Biega par l’abattage des arbres pour la vente de la braise et des planches est terriblement constaté. Le trafic des planches et des braises s’intensifie à Kasheke à destination de Goma, Kalonge, Ninja, Miti etc. à destination de Bukavu avec un danger sur la biodiversité et les perturbations climatiques présentes et futures. Perdre le PNKB serait suicidaire pour la province du Sud-Kivu », dit Néné Bintu, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile.
A l’heure du changement et perturbations climatiques dont les conséquences sont visibles dans le Sud-Kivu, la Société civile du Sud-Kivu appelle les acteurs impliqués dans cette thématique à s’investir davantage afin que les gouvernants définissent des politiques claires pour la protection des forêts.
« L’Etat à travers ses services spécialisés doit protéger le PNKB, patrimoine mondial de l’humanité. Ce parc joue un grand rôle dans l’équilibre climatique et doit être conservé. La société civile à travers sa composante environnement et Ressources naturelles est prête à s’investir pour l’éducation civique en vue de la protection de ce patrimoine mondial », appelle la Société Civile du Sud-Kivu.
Le nouveau Gouverneur Jean-Jacques Purusi a du pain sur la planche dans le contexte actuel. La communauté attend des signaux clairs dans la protection de l’environnement, notamment.