Le ministre provincial de la Santé a lancé la campagne de vaccination contre la variole simienne, communément appelée « variole de singe » ou encore Monkeypox, avec 47.911 personnes attendues lors de cette première phase. L’événement s’est déroulé au centre de traitement de Monkeypox situé à Lwiro, dans le territoire de Kabare, province du Sud-Kivu.
En République Démocratique du Congo, 25 des 26 provinces ont déjà notifié au moins un cas de Monkeypox, le Sud-Kivu étant l’épicentre de cette épidémie, non seulement au niveau national, mais aussi mondial, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La zone de santé de Miti Murhesa reste la plus touchée. La Province a répertorié plus de 8.843 cas et 47 décès, y compris parmi des enfants, des soignants et des adultes.
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Lors de ce lancement, le représentant de l’OMS a souligné que des mécanismes de lutte contre cette épidémie ont été mis en place, tant au niveau national qu’international. Il a insisté sur l’importance d’adopter toutes les mesures possibles pour arrêter la circulation du virus.
« La vaccination est l’une des mesures préventives de santé publique dans la lutte contre les maladies infectieuses. Elle doit être accompagnée d’autres mesures, telles que la prévention universelle et le contrôle des infections. Il est crucial d’associer la vaccination à une surveillance épidémiologique, à une prise en charge holistique des malades, ainsi qu’à une communication efficace sur les risques et à l’engagement communautaire », a-t-il déclaré.
Dans son discours, le Directeur général de l’Institut national de la Santé publique a évoqué la tendance croissante de cette maladie en RDC depuis 2021. Il a indiqué que l’institution a mis en place un système de gestion des incidents Mpox, activant sept piliers, dont celui de la vaccination.
« La vaccination contre le Mpox contribue à prévenir la maladie et à réduire sa gravité. Plus le vaccin est administré tôt, plus il sera efficace. Son efficacité est évaluée à environ 85 %, avec deux injections sous-cutanées administrées à un intervalle de 28 jours », a-t-il précisé.
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La stratégie de vaccination active contre le Monkeypox sera organisée en deux phases, utilisant deux vaccins : le MVA pour les adultes et le LC16 pour les enfants de moins de 18 ans.
Le premier bloc de vaccination contre Monkeypox concerne 11 zones de santé réparties dans six provinces, dont le Sud-Kivu.
Le deuxième bloc visera 19 zones de santé dans neuf provinces.
Le nombre total de personnes à vacciner dans le pays pour ce premier bloc est de 82.452, avec environ 3 millions de personnes attendues pour le deuxième bloc, en attendant l’arrivée du vaccin LC16.
Représentant le Gouverneur de province, le ministre provincial de la Santé, Théophile Walulika, a observé une minute de silence en hommage à un infirmier décédé lors de la riposte, ainsi qu’à tous les malades morts durant cette épidémie.
« La vaccination contre le Monkeypox cible les personnes à haut risque, notamment les soignants de première ligne, les personnes en contact direct avec les malades et les écogardes, représentant les 47.911 personnes à vacciner. La vaccination des enfants suivra par la suite », a-t-il déclaré, rappelant que les grandes épidémies du passé ont été combattues par la vaccination, qui demeure le moyen le plus efficace de lutte et de prévention contre les maladies virales.
Il a également appelé la population à ne pas négliger d’autres épidémies et maladies, car la province fait face à d’autres virus en plus du Monkeypox.
De son côté, le Directeur de Cabinet du ministre national de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, a souligné que ce lancement est le fruit d’efforts conjugués entre le gouvernement national, le gouvernement provincial et les partenaires, avec l’objectif de vaincre cette épidémie qui endeuille plusieurs provinces de la RDC.
« Pour faire face à cette épidémie, la meilleure solution reste la prévention, en l’occurrence la vaccination », a-t-il déclaré.
À noter que les six provinces concernées par cette vaccination sont le Sud-Kivu, l’Équateur, le Sankuru, le Sud-Ubangi, la Tshopo et le Nord-Kivu, ce dernier ayant lancé sa vaccination le 5 octobre dernier.