La première phase de la vaccination contre la variole de singe est attendue le 2 octobre 2024 dans la province du Sud-Kivu. L’information a été communiquée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à travers le docteur Bereima Hama Sambo, son représentant en République démocratique du Congo (RDC).
Lors d’un point de presse organisé le samedi 28 septembre 2024 dans la salle de réunion de l’hôtel Bégonias, situé dans la commune d’Ibanda à Bukavu, le représentant de l’OMS a précisé que 17. 195 doses de vaccin sont arrivées à Goma et sont prêtes à être distribuées dès le 2 octobre.
Il a souligné que, malgré la disponibilité des vaccins, le respect des cinq piliers de riposte est essentiel pour contrôler cette épidémie. Ces piliers incluent le dépistage, la surveillance humaine et animale, la vaccination, la communication de crise impliquant l’engagement communautaire et la prise en charge des personnes touchées.
« Ce qui reste à faire ici, c’est d’assurer la continuité des services de santé, de renforcer ces services en répondant à cette épidémie et de travailler de manière concomitante pour y parvenir », a-t-il déclaré.
Il a également souligné le rôle crucial des médias dans cette lutte, en précisant qu’un deuxième lot de vaccins sera prêt en décembre, suite à un partenariat signé il y a deux semaines entre la RDC et le Japon pour l’acquisition de 3 millions de doses de vaccin.
Parmi les vaccins disponibles pour traiter le Monkeypox, la RDC a choisi d’utiliser deux d’entre eux : le MVA, administré uniquement aux adultes et déjà disponible dans le pays, et le vaccin LCCS, destiné aux enfants, qui sera fourni par le Japon.
Nimpa Marcellin, point focal de la vaccination de l’OMS en RDC, a précisé que l’absence de vaccins pour les enfants lors de cette phase ne signifie pas qu’il y a un manque de suivi ou de guérison, car la vaccination n’est qu’une partie des piliers de riposte. Il a ajouté que si ces mesures sont appliquées, il y aura guérison et cessation de la transmission chez les enfants.
« Une fois vaccinés, nous sommes protégés, mais la vaccination à elle seule ne suffira pas pour stopper l’épidémie. Il faudra utiliser judicieusement le peu de vaccins dont nous disposons. Le but de cette vaccination est de cibler les personnes les plus à risque, à savoir le personnel de santé, suivi des contacts des malades pour limiter la chaîne de contamination, et enfin les professionnels du sexe, car la maladie se transmet par voie sexuelle », a-t-il indiqué.
Il a également appelé la population à faire preuve de vigilance, car le Mpox est une réalité, et a insisté sur l’importance du respect des mesures d’hygiène.
Pour cette première phase, quatre zones de santé seront vaccinées : Miti Murhesa, Kamituga, Nyangezi et Uvira.