Des organisations spécialisées dans l’environnement et les ressources naturelles exigent l’inclusion du territoire de Walikale, au Nord-Kivu, dans le Couloir Vert Kivu-Kinshasa. Elles ont adressé une lettre en ce sens à la Première ministre de la République démocratique du Congo, dénonçant une omission jugée injustifiée.
Selon ces organisations, Walikale est pourtant reconnu comme une aire protégée à vocation de réserve communautaire, notamment depuis la revisitation du décret n°25/01 du 15 janvier 2025. Pourtant, ce territoire ne figure pas dans la cartographie officielle du Couloir Vert Kivu-Kinshasa, un projet majeur de conservation et de développement durable.
Dans leur correspondance, les signataires estiment que cette absence pourrait être liée au manque d’enquêtes publiques et de consultations préalables des communautés locales et des peuples autochtones pygmées. Ils rappellent que le territoire de Walikale constitue l’un des exemples les plus emblématiques de conservation de la biodiversité en RDC.
« Walikale abrite plusieurs corridors écologiques essentiels », insistent les organisations, citant notamment la connexion entre :
- le Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB/Walikale) et le Parc national de Maïko,
- la Réserve de faune à Okapi à Epulu (RFO),
- le PNKB et le Parc national des Virunga via la Réserve des gorilles de Tayna (RGT),
- le Parc de Maïko et les Virunga en passant par les réserves de Tayna (RGT) et de primates de Kisimba et Ikobo (RPKI), toutes situées dans le territoire de Walikale.
Pour ces acteurs de la Société civile, l’intégration de Walikale dans ce couloir stratégique renforcerait les efforts de préservation de la nature, tout en favorisant le développement d’une économie verte et durable dans la région.