Nord-Kivu : inquiétude autour d’une possible épidémie ovine et caprine

Chèvres

Une inquiétude grandissante touche le secteur de l’élevage au Nord-Kivu après la détection de plusieurs cas suspects d’une maladie qui pourrait être la peste des petits ruminants (PPR), une infection virale redoutée pour sa capacité à décimer rapidement les troupeaux de chèvres et de moutons.

Le signal d’alerte a été donné ce mercredi par le docteur Louange Kakule Ngitsi, vétérinaire en charge des abattoirs provinciaux. Selon les premières observations, les foyers suspects se situent à Beni-ville, dans le territoire de Beni, ainsi qu’à Butembo et Lubero. Les animaux concernés présentent des signes inquiétants : fièvre très élevée, diarrhée persistante, lésions douloureuses dans la bouche et mortalité inhabituelle dans les enclos.

Lire aussi : Haut-Katanga : six personnes arrêtées avec trois lionceaux blancs près de Lubumbashi

Si la maladie est confirmée, elle pourrait avoir un impact sévère sur l’économie locale. Très contagieuse, la PPR se transmet par contact direct entre animaux mais aussi à travers les mouvements commerciaux incontrôlés. Dans une province où de nombreuses familles dépendent de l’élevage pour se nourrir et générer des revenus, une propagation incontrôlée provoquerait des pertes financières importantes et compromettrait la sécurité alimentaire.

Des échantillons ont été prélevés et envoyés pour analyse dans des laboratoires spécialisés afin de déterminer la nature exacte du virus. Dans l’attente des résultats, les autorités vétérinaires exhortent les éleveurs à rester vigilants, surveiller attentivement les signes cliniques chez leurs bêtes et éviter tout abattage ou consommation de viande suspecte.

Lire aussi : Journée mondiale de l’éléphant : des menaces toujours plus graves pour ces espèces emblématiques

Bien que la peste des petits ruminants ne présente aucun risque direct pour la santé humaine, elle peut anéantir en quelques semaines les efforts de plusieurs années d’élevage. En cas de confirmation, les mesures préconisées incluent la mise en quarantaine des zones touchées et une campagne de vaccination massive pour protéger le cheptel et préserver les moyens de subsistance des éleveurs du Nord-Kivu.

Roger Kakulirahi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.