Le mouvement « Extinction Rébellion » de la ville de Goma au Nord-Kivu s’oppose à la vente des blocs pétroliers et gaziers congolais et aux négociations pour l’intégration du projet dévastateur de l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP. Le non-respect de tous les processus préalables, sur le plan procédural et légal, le plan écologique et socio-économique serait la cause de cette indignation.
Ce mouvement l’a fait savoir dans une correspondance, rendue publique ce vendredi 31 mai 2024.
Ce mouvement cite les conclusions des scientifiques expliquant qu’il ne reste qu’une décennie pour assurer la réduction des émissions de carbone afin d’éviter le changement climatique en RDC. Pour ces derniers, il est impérieux qu’aucun nouveau projet pétrolier et gazier ne soit démarré afin que cela ne déclenche une forte température.
« Les preuves scientifiques nous indiquent de manière accablante qu’il nous reste environ une décennie pour réduire considérablement nos émissions de carbone si nous voulons éviter un changement climatique catastrophique. D’après le rapport du GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) et la communauté scientifique, plus aucun nouveau projet pétrolier et gazier ne doit démarrer pour espérer limiter l’augmentation de la température à 1,5°C », peut-on lire dans cette correspondance.
Ce mouvement, aux côtés d’autres organisations de la Société civile congolaise s’insurge également contre l’intégration de la République Démocratique du Congo dans le projet destructeur de l’East African Crude Oil Pipeline (EACOP). Cela, étant donné que le projet en soit est déjà rejeté par les communautés ougandaises et tanzaniennes à cause de nombreuses violations des droits humains et de la conservation de notre planète.
D’ailleurs, ce mouvement revient sur le fait que plusieurs pays ont signé un accord en 2015, visant à réduire la production du gaz à effet de serre, un phénomène ayant des effets néfastes sur le changement climatique.
« Pour inverser cette tendance, plusieurs pays ont pris conscience de l’urgence de réduire la production de gaz à effet de serre, à l’instar de l’accord de Paris. Cet accord, adopté en 2015 par 196 pays lors de la COP 21, est un traité international juridiquement contraignant sur le changement climatique, et a été salué comme un accord historique marquant une étape importante dans la lutte contre le changement climatique », poursuit « Extinction Rébellion ».
En définitif, ce mouvement exige qu’une enquête minutieuse soit ouverte par l’Inspection Générale des Finances (IGF) sur le cas de vente de bloc pétrolier et gazier, et que la justice se saisisse d’office du dossier impliquant l’ancien Ministre des hydrocarbures, Didier Budimbu.