L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a intensifié ses efforts pour soutenir le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) dans la riposte à la 16e épidémie de maladie à virus Ebola déclarée le 4 septembre 2025 dans la province du Kasaï. L’objectif est de stopper rapidement la propagation de la maladie, considérée comme une urgence sanitaire majeure.
Dans les 48 heures suivant l’annonce officielle, l’OMS a acheminé par voie aérienne 12 tonnes de matériel de contrôle de l’épidémie, dont des équipements de protection individuelle, du matériel pour l’isolement des patients, et des fournitures d’eau, d’assainissement et d’hygiène.
Deux tonnes de fournitures et d’équipements médicaux d’urgence avaient déjà été livrées lors du déploiement d’une équipe avancée dans les zones de santé de Bulape et Mweka, épicentres de l’épidémie.
Des experts de l’OMS ont rejoint sur le terrain les premiers intervenants du ministère de la Santé. Le 7 septembre, ces équipes ont été vaccinées à Kinshasa grâce à un stock de vaccins prépositionné dans la capitale avec le soutien de l’OMS et de ses partenaires.
« Les localités touchées sont difficiles d’accès. Nous travaillons jour et nuit pour déployer rapidement les mesures de réponse afin d’assurer un contrôle rigoureux de l’épidémie, empêcher la propagation du virus et sauver des vies », a déclaré le Dr Mohamed Janabi, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.
Parallèlement, l’OMS collabore avec des partenaires pour renforcer la coordination des urgences sanitaires et mobiliser les ressources nécessaires. L’organisation travaille aussi avec les autorités de dix pays voisins de la RDC pour évaluer leur niveau de préparation et mettre en place des plans de contingence.
En Tanzanie, la surveillance épidémiologique est renforcée dans les zones frontalières, tandis qu’en Angola, le soutien se concentre sur la province de Lunda Norte, voisine du Kasaï.
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Cette 16e épidémie d’Ebola survient alors que la RDC fait face à plusieurs autres crises sanitaires, dont la mpox, le choléra et la rougeole. L’OMS évalue le risque pour la santé publique comme élevé au niveau national, modéré au niveau régional et faible au niveau mondial.
La maladie à virus Ebola, rare mais souvent mortelle, se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques d’une personne infectée ou d’un défunt, ou avec des objets contaminés. Néanmoins, grâce aux traitements actuellement disponibles, les chances de survie des patients sont nettement améliorées lorsqu’ils reçoivent une prise en charge rapide et des soins de soutien.