Kinshasa accueille, du 3 au 6 novembre 2025, un atelier majeur consacré à la révision du Plan d’Action de Conservation des Grands Singes en République Démocratique du Congo (RDC). L’initiative vise à définir une nouvelle stratégie nationale de protection des gorilles de Grauer et des chimpanzés de l’Est, deux espèces emblématiques et menacées du pays.
Organisé par « Ushiriki », un consortium d’organisations actives dans la conservation des grands singes à l’Est de la RDC, sous la coordination du Jane Goodall Institute, cet atelier réunit des experts, des représentants d’institutions publiques, des ONG et des communautés locales. Ensemble, ils évaluent les progrès accomplis depuis le précédent plan (2015-2025) et identifient les nouvelles priorités pour la période 2026-2036.
Selon les participants, la survie des grands singes reste compromise par plusieurs facteurs : corruption, pauvreté, faible sensibilisation des populations, prolifération des groupes armés, exploitation minière artisanale et industrielle, ainsi que la construction d’infrastructures routières et agricoles. Ces menaces combinées fragilisent les habitats naturels et accentuent la pression humaine sur ces espèces déjà vulnérables.
Malgré ces défis, des opportunités significatives émergent. Les discussions ont mis l’accent sur l’importance d’une approche inclusive, impliquant davantage les communautés locales dans la gestion durable des forêts et la surveillance des zones protégées. Le partage d’expériences et les méthodes participatives adoptées pendant les travaux ont permis de dégager des mesures concrètes pour renforcer la connectivité des habitats et améliorer la coexistence entre populations et faune sauvage.
« Ushiriki » entend, à travers ce processus, construire un partenariat durable entre les acteurs publics, les ONG et les communautés locales, afin de renforcer l’application des lois, la réhabilitation des animaux captifs et la préservation du patrimoine écologique du pays.
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Pour les organisateurs, cette révision du plan d’action ne se limite pas à un document technique. Elle représente un engagement collectif pour sauvegarder un patrimoine naturel exceptionnel, symbole de la richesse biologique, écologique et culturelle de la République Démocratique du Congo.

