Un cas confirmé de variole du singe, ou Monkeypox, a été enregistré dans la zone de santé de Binza, en territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu. C’est le médecin chef de zone qui a annoncé cette nouvelle à La Prunelle RDC ce mardi 10 septembre 2024.
Le premier cas a été déclaré positif dimanche dernier, après les résultats du laboratoire.
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Le Docteur Bernard Kakule Kamwira indique qu’il s’agit d’un enfant d’école primaire ayant présenté des symptômes de la variole du singe. Cette victime avait d’abord été identifiée comme suspecte dans l’agglomération de Nyamilima, où elle recevait des soins au centre de santé Kivisire, grâce à la vigilance des infirmiers.
Après avoir été suspecté, l’enfant a été transféré à l’hôpital général de référence de Nyamilima pour un prélèvement d’échantillons, dont les résultats ont confirmé la présence de Monkeypox.
« Il y a déjà un cas positif de Monkeypox dans la zone de santé de Binza. L’enfant, originaire de l’aire de santé de Nyamilima, présente des signes caractéristiques de cette épidémie. Les infirmiers ont été prudents et ont rapidement identifié les signes caractéristiques, le transférant vers une structure capable de le prendre en charge. Nous avons prélevé l’échantillon pour l’envoyer au laboratoire », déclare à La Prunelle RDC, Bernard Kakule Kamwira, médecin chef de la zone de santé de Binza.
Ce responsable de la santé révèle que la consommation de rongeurs serait à l’origine de ce premier cas confirmé de Monkeypox dans la zone de santé de Binza.
Il appelle la population au strict respect des mesures de prévention face à cette épidémie potentiellement mortelle.
« Le Monkeypox étant une zoonose, ses réservoirs naturels sont les primates et les rongeurs. Chez nous, quand on parle de rongeurs, on pense directement aux rats. D’après l’historique, cet enfant n’a ni voyagé ni été en contact avec une personne affectée par la maladie. La consommation de rats semble donc être l’hypothèse principale. Nous recommandons à la population de rester vigilante et de signaler tout cas d’éruption cutanée ou de fièvre dans une structure sanitaire pour des investigations. Nous promouvons également des mesures barrières telles que le lavage régulier des mains, l’évitement des contacts avec des animaux sauvages ou domestiques malades ou morts, et la non-consommation de rats. En ce qui concerne la transmission interhumaine, elle peut se faire par les gouttelettes, la salive, et la contamination par voie sexuelle est également possible », a-t-il souligné.
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Le Monkeypox, ou variole du singe, est une zoonose transmise de l’animal à l’humain. La transmission interhumaine se produit principalement dans les milieux ruraux où les occupations sont la pêche, la chasse, et l’élevage.
Lorsqu’une personne ayant contracté le Monkeypox en consommant des primates ou des rongeurs trouvés morts dans la forêt entre en contact physique avec d’autres individus, elle peut propager l’infection.
Les symptômes de cette maladie incluent souvent des éruptions cutanées, de la fatigue, et des difficultés respiratoires.