Santé sexuelle et reproductive : La Benevolencija restitue les recommandations des débats publics au Sud-Kivu

Benevolencija

La Benevolencija Grands-Lacs a organisé, mardi 17 décembre 2024, une conférence de presse pour restituer les recommandations issues des débats publics sur les droits à la santé sexuelle et reproductive. Cet événement, inscrit dans le cadre du projet « Tuimazane kwa Mabadiliko » (TUMA+), visait à promouvoir le dialogue intergénérationnel sur ces thématiques.

Lors de la conférence, tenue dans la salle de réunion du DCMP à Bukavu, le docteur Bertin Rwankuba, représentant du Programme National de la Santé des Adolescents (PNSA), a détaillé les recommandations-clé issues des discussions publiques.

Lire aussi : La Benevolencija : les voix citoyennes pour la cohésion sociale dans les Grands-Lacs !

Parmi celles-ci : renforcer le dialogue entre parents et adolescents sur la santé sexuelle et reproductive, fermer les maisons de tolérance et responsabiliser les adultes pour prévenir le vagabondage sexuel, identifié comme une cause majeure de comportements à risque et de maladies sexuellement transmissibles, et intégrer les questions de santé sexuelle et reproductive dans le système éducatif.

Le docteur Rwankuba a également souligné l’importance d’adapter les messages éducatifs aux différentes tranches d’âge : de 10 à 14 ans, focus sur la menstruation et le développement des organes génitaux; de 15 à 24 ans, sensibilisation sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles et des autres risques liés à la santé sexuelle.

Parmi les obstacles relevés, la conjoncture économique difficile limite souvent le dialogue parents-enfants. Pour y remédier, le PNSA a formé des pairs éducateurs et des membres de la communauté durant la première année du projet afin de briser l’ignorance et réduire les risques de grossesses précoces et de maladies.

Les autres recommandations incluent : encourager l’utilisation correcte des préservatifs, promouvoir la fidélité et l’abstinence, sensibiliser à l’usage des contraceptifs et à l’importance d’une formulation claire des messages pour éviter les malentendus, impliquer les leaders religieux dans la sensibilisation et la formation, et organiser des théâtres participatifs et des rencontres bipartites entre jeunes et parents.

Lire aussi : Grands-Lacs: pour la paix, La Benevolencija poursuit la guerre contre la désinformation et la propagande

L’initiative, mise en œuvre par un consortium d’organisations (CARE, PARDE, ADJ, SARCAF et HEALTY), s’étend sur quatre ans dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu. Après une année, le projet a déjà touché 3.000 jeunes sur les 6.600 visés. Malgré des progrès modestes, les responsables du projet restent optimistes quant à l’impact à long terme des activités menées.

Vinciane Ntabala

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.