Les soins médicaux coûtent énormément très chers dans les hôpitaux généraux et cela malgré la politique de la couverture de la santé universelle et la gratuité de la maternité. C’est ce que constate la Société Civile.
Au cours d’une rencontre avec la presse à Bukavu, la Société Civile du Sud-Kivu regrette que beaucoup de malades meurent sans être assistés car n’ayant pas payé les frais exorbitant exigés pour la caution ou les examens.
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« Les hôpitaux sont devenus des prisons pour les malades guéris et qui n’ont rien pour payer leurs factures des soins ».
Même si l’Etat reconnaît déjà les mutuelles de santé à travers une législation appropriée, les mesures d’accompagnement font défaut.
« Certains agents détournent également les frais de mutuelle de santé. Il a été institué une mutuelle de santé pour les enseignants mais il se pose un problème de redevabilité dans la gestion et l’opérationnalisation de cette mutuelle pour les enseignants. Certains sont venus se plaindre à la société civile du fait qu’ils ne sont pas pris en charge dans les structures médicales à cause de nombreuses factures impayées », se désole la Société Civile.
Pour l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, une source citée par la Société Civile renseigne que l’Etat congolais doit beaucoup d’argent.
« Une facture de plus d’1 millions de dollars non payée et cela ne rend pas aisée la gestion de cet hôpital. Entre-temps, l’Etat à travers ses structures (Province, Mairie, Communes et autres) continue d’y envoyer les différents patients qui sont agents de l’Etat ou victimes de catastrophes naturelles pour y être soignés sans payer les factures ».
Fait positif dans le secteur de la santé, c’est l’accroissement des matériels modernes dans les hôpitaux généraux de Bukavu (Hôpital provincial général de référence de Bukavu, hôpital de Ciriri, Hôpital de Panzi), selon la Société Civile. Aussi, le nombre de médecins spécialistes ne fait qu’augmenter.
Pour la Société Civile, la politique de la couverture de la santé universelle doit cesser d’être un slogan. « L’Etat doit effectivement la mettre en œuvre ».
« L’Etat doit venir en appui aux mutuelles de santé, celles-ci doivent également vulgariser les différentes lois les reconnaissant, appeler la population à adhérer et améliorer la prestation envers les membres pour les attirer à adhérer en plus. Certains enseignants exigent l’audit de la gestion de la caisse de mutuelle de santé des enseignants, c’est une nécessité ».
Aussi, la Société Civile appelle l’Etat congolais dans ses démembrements à apurer les dettes qu’il doit à l’Hôpital Provincial Général de référence de Bukavu. « Il a déjà payé une partie c’est déjà quelque chose ».