Sud-Kivu : Plus de 12.000 cas de MPOX enregistrés depuis janvier 2025, la situation reste préoccupante

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La province du Sud-Kivu fait face à une recrudescence inquiétante de l’épidémie de MPOX, avec 12.165 cas enregistrés depuis le début de l’année 2025, selon un rapport de la Division Provinciale de la Santé (DPS). À ce jour, 13 décès ont été officiellement rapportés, mais les autorités sanitaires alertent que le nombre de morts pourrait atteindre les 100 dans les prochaines semaines, si des mesures fortes ne sont pas prises.

Le laboratoire de la DPS indique que 4.961 cas ont été confirmés positifs, soit un taux de positivité de 42 %, les capacités de dépistage étant encore limitées. « La maladie s’aggrave de jour en jour », alerte Claude Bahizire, responsable de la communication à la DPS Sud-Kivu.

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Quatre zones de santé sont particulièrement frappées par cette épidémie :

  • Miti-Murhesa (territoire de Kabare) : 1 883 cas
  • Nyangezi (territoire de Walungu) : 1 321 cas
  • Uvira : 855 cas
  • Nyantende (territoire de Kabare) : 675 cas

Sur les 34 zones de santé de la province32 sont déjà touchées. Seules les zones de Lemera et d’Itombwe n’ont encore rapporté aucun cas.

 « En comparant les quatre dernières semaines, nous enregistrons en moyenne 430 nouveaux cas par semaine, ce qui est très inquiétant », a précisé Claude Bahizire dans un entretien accordé à La Prunelle RDC ce lundi 23 juin 2025.

Des équipes de santé sont déployées pour assurer la prise en charge médicale, psychologique, la sensibilisation communautaire et la prévention. Le respect des règles d’hygiène reste essentiel, selon la DPS.

Les autorités appellent la population à se rendre rapidement dans les centres de santé dès l’apparition des symptômes tels que les éruptions cutanées sur les mains, les pieds ou d’autres parties du corps, afin de prévenir la contamination au sein des familles et de la communauté.

Le mode de transmission le plus courant reste le contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée. La DPS recommande aux jeunes adultes d’éviter les relations sexuelles à risque, car le contact sexuel est un vecteur majeur de propagation. Chez les femmes enceintes, le virus peut se transmettre au fœtus par le placenta, mettant en danger la vie de la mère et de l’enfant.

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Des campagnes de vaccination de riposte sont en cours dans certaines zones prioritaires comme Miti-Murhesa, Nyangezi et Uvira. Une nouvelle campagne élargie est prévue entre juillet et août, et concernera dix zones de santé supplémentaires. Le nouveau vaccin permettra de vacciner non seulement les adultes à partir de 18 ans, mais aussi les enfants dès un an. La vaccination systématique ciblera en priorité les personnes contacts.

Pour rappel, la province avait enregistré 19.786 cas suspects de MPOX en 2024, dont 65 décès et plus de 18.000 guérisons. Au cours de la première semaine de janvier 2025, 359 cas certifiés avaient été signalés, soit une baisse de 55,2 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Esther Baraka

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