Uvira : deux pêcheurs tués par des hippopotames dans le marais de Nyangara

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Des hippopotames en divagation à Uvira.

Le dimanche 25 août 2024, deux pêcheurs ont été retrouvés morts dans le marais de Nyangara, situé au quartier Kavimvira dans la ville d’Uvira, au sud du Sud-Kivu. Selon le Conseil Urbain de la Jeunesse d’Uvira, les deux pêcheurs, en pleine activité de pêche, ont été attaqués par des hippopotames. Les victimes seraient décédées deux jours avant la découverte de leurs corps.

« Les corps des deux pêcheurs ont été retrouvés ce matin, vers 6h30, dans le marais de Nyangara, au quartier Kavimvira. Les victimes étaient en train de pêcher lorsque, malheureusement, elles ont croisé des hippopotames le 23 août 2024. Étant donné que l’hippopotame est un animal aquatique très dangereux, cela a conduit à leur décès », a déclaré Kiza Tiniko du Conseil Urbain de la Jeunesse.

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L’identité des victimes n’était pas encore confirmée au moment de la découverte. Leurs corps étaient encore sur la rive du marais Nyangara.

« Nous demandons aux autorités urbaines de prendre les mesures nécessaires pour permettre l’enterrement des corps, avec l’autorisation du Procureur de la République », a ajouté Kiza Tiniko.

Les hippopotames continuent de se déplacer dans la région de la Plaine de la Ruzizi, au Sud-Kivu, où ils causent des dégâts importants. Cette situation perdure depuis un certain temps.

Contexte

Les inondations récentes dans la région d’Uvira ont non seulement causé des dégâts humains et matériels considérables, mais ont également favorisé la présence d’hippopotames en milieu urbain et rural. En 2020, environ 50 personnes ont été tuées par les inondations dans la ville et le territoire d’Uvira, plusieurs milliers de maisons ont été submergées, et des dizaines de milliers de personnes ont été affectées par cette catastrophe.

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Les témoins rapportaient également que les hippopotames se déplaçaient désormais dans plusieurs zones d’Uvira et de la Plaine de la Ruzizi. Dans la ville d’Uvira, ils sont visibles près de la frontière avec le Burundi, autour du bureau de la DGM pendant la journée.

 Yves Ramazani, du Réseau Local de Protection des Civils, indiquait également qu’ils apparaissaient en soirée vers Kasenga et Kilomoni.

Des champs dévastés et une crainte croissante

L’APEVOV rapporte que plusieurs champs ont été ravagés par ces animaux, créant un climat de menace pour les ménages. Plusieurs personnes ont déjà été tuées par ces animaux dans toute la Plaine de la Ruzizi à partir de Kamanyola.

En décembre 2019, Kalinga Bienfait, Superviseur de l’environnement dans le groupement de Kamanyola, avait indiqué qu’environ 9 hectares de champs avaient été dévastés par des hippopotames venant du littoral est de la rivière Ruzizi à Kamanyola (Walungu). Bienfait Kalinga avait suggéré la construction d’un mur de fils barbelés le long de la rivière Ruzizi, à Kafunda, Kishimu, et Mijabwe, pour empêcher ces animaux d’entrer dans les champs et pâturages.

Appel à la prudence

Les activistes et acteurs de la Société civile, tout en appelant à ne pas nuire aux hippopotames, exhortent les habitants à faire preuve de la plus grande prudence pour éviter des incidents similaires. Récemment, la mort d’un hippopotame dans la région avait suscité la colère et l’indignation des activistes.

Jean-Luc M.

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