À Rupango, un village du Groupement d’Itara Luvungi en territoire d’Uvira, la situation sanitaire est alarmante en raison de l’absence totale de toilettes. Rupango est une région située à environ 15 kilomètres à L’Ouest du Groupement d’Itara Luvungi, dans les Hauts Plateaux en face du village de Lubarika. Ici, environ deux-mille cinq cents personnes vivent sans accès à des installations sanitaires, que ce soit privées ou publiques.
Depuis l’existence de ce village, les habitants vont déféquer en plein air, dans des brousses ou près des sources d’eau. Seul le Chef du village dispose d’une toilette mais également l’école de la région.
« À Rupango, il y a un problème majeur : les habitants n’ont pas de toilettes. Il n’y a réellement pas de toilettes, ce qui engendre une grande saleté dans la région. Rupango est une localité densément peuplée avec un carré minier, où tous les travailleurs vivent également. Les résidents sont contraints de faire leurs besoins dans des arbres ou dans la brousse. Les toilettes disponibles se trouvent seulement en deux endroits : chez le chef de village et dans une école. Cependant, celles de l’école sont déjà endommagées en raison de la pression exercée par la population qui n’a pas d’autres options. » a déclaré Augustin Ombeni, Coordonnateur du Mouvement de Lutte contre les Antivaleurs en Chefferie de Bafuliiru, à La Prunelle RDC.
Cette pratique expose l’eau potable à la contamination, car les villageois consomment cette eau sans la bouillir, ce qui contribue à la propagation de maladies telles que le choléra.
Chaque année, les cas de choléra se multiplient, et les conditions de vie demeurent précaires.
Par ailleurs, les enfants souffrent de problèmes de santé récurrents, et la pollution issue de ces pratiques sanitaires inappropriées impacte sévèrement la qualité de vie et réduit l’espérance de vie.
Il a souligné que cette absence de toilettes dégrade l’environnement et menace la santé publique.
Il appelle les acteurs du secteur de l’environnement à prendre des mesures urgentes, soulignant que l’ignorance des bonnes pratiques sanitaires nuit gravement à la santé des individus et à leur environnement immédiat.
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« L’absence de latrines contribue à la contamination de l’environnement et à la propagation de maladies, menaçant ainsi la santé publique et l’écosystème local. Les acteurs de la Société civile, préoccupés par cette situation, appellent les autorités compétentes à intervenir de manière proactive. Nous exigeons que des mesures soient prises pour encourager la construction de latrines et pour s’assurer que les habitants respectent les normes sanitaires, afin de protéger à la fois la santé des populations et l’environnement ».
Le manque de toilettes est un sérieux problème dans plusieurs villages du Sud-Kivu. Dans de nombreuses localités de la province, une grande partie de la population vit sans accès à des installations sanitaires appropriées. Les habitants se voient contraints de déféquer en plein air, dans des brousses ou près des sources d’eau, ce qui contribue à une grave contamination de l’eau potable. Ce manque de toilettes favorise la propagation de maladies diarrhéiques et parasitaires, telles que le choléra et la dysenterie. Ces maladies sont particulièrement dangereuses pour les enfants et les personnes vulnérables.
Pour divers acteurs, ce défi nécessite une réponse coordonnée et soutenue pour la résolution de ce problème passe par des efforts concertés entre les autorités, les organisations humanitaires et les communautés locales pour améliorer les infrastructures sanitaires et promouvoir des pratiques d’hygiène adéquates.