La Société minière de Bisunzu (SMB) et la Coopérative des exploitants artisanaux miniers de Masisi (COOPERAMMA) sont accusées d’être à la base de la pollution des eaux de la rivière Birutu, en groupement Ihana, secteur de Wanyanga dans le territoire de Walikale au Nord-Kivu.
C’est ce que déplore la Coordination de la Société Civile forces vives de Walikale, dans une correspondance adressée au Gouverneur de province du Nord-Kivu, et dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.
Dans cette lettre, cette structure citoyenne demande à l’autorité provinciale de mener enquête sur la pollution de cette rivière, qui provoque déjà des inondations.
« Ces inondations sont causées par les méfaits d’une exploitation qui ne tient pas compte des études d’impacts environnemental réalisés préalablement. Ce qui fait que les eaux de la rivière Birutu ont débordé leur lit naturel jusqu’à se déverser sur la partie continentale. Un tronçon de plus de 10 kilomètres reste submergé par les eaux, nombreux habitants sont même victimes de cet état de chose, » fait-elle savoir.
La Société Civile explique que les habitants des villages comme Mukaka, Karuta, Burumbi, Mituko 1et 2, Rungoma 1 et 2 ne savent plus réaliser leurs activités agricoles. Des écoles ainsi que des centres de santé ne sont pas aussi épargnés par cette situation. Et le tronçon routier qui mène vers Mutongo est aussi devenu marécageux.
« Ces actes posés par la SMB et la COOPERAMMA violent les instruments juridiques tels que la loi sur la conservation de la nature, la loi sur la conservation de la biodiversité à son article 8, et même le code minier de 2018, » indique la Société Civile.
Dans cette correspondance, la Société Civile dit avoir recueillis des statistiques auprès de certaines structures sanitaires, entre autres Kailenga et Rungoma, prouvant qu’une population estimée à 2.662 ménages pour un total de 6.066 personnes, sont victimes de ces inondations. Les personnes qui auraient perdu leurs champs et étangs piscicoles sont estimées à 870 ménages, dans la localité de Butembo.
Toutes nos tentatives pour entrer en contact avec les responsables de la COOPERAMMA afin d’avoir leur version des faits sont restées vaines. Cependant les responsables de la SMB, également incriminés, disent être au courant de cette question. Ils promettent de se prononcer dès que possible.
Freddy Ruvunangiza à Goma