« L’heure doit être à l’ambition et à l’action. Je me réjouis à la perspective d’accueillir les premiers à agir et à faire bouger les choses au Sommet sur l’ambition climatique, qui doit se tenir à New York en septembre. Le monde nous regarde et la planète ne peut pas attendre » disait António Guterres, Secrétaire général des Nations-Unies.
En effet, un sommet sur l’ambition climatique sera organisé par le Secrétaire général des Nations Unies au Siège des Nations unies à New York ce 20 septembre 2023 afin d’accélérer l’action des gouvernements, des entreprises, de la finance, des autorités locales et de la société civile, et d’écouter les « premiers à agir ».
Celui-ci représente une étape politique décisive permettant de prouver l’existence d’une volonté collective mondiale d’accélérer le rythme et l’ampleur d’une transition juste vers une économie mondiale plus équitable, reposant sur les énergies renouvelables et résiliente aux changements climatiques.
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L’urgence de passer à l’action est une fois de plus mise en évidence par la dernière évaluation scientifique du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
D’ores et déjà, les dégâts causés par la crise climatique sont considérables et les émissions mondiales de gaz à effet de serre se maintiennent à des niveaux record. Pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels et éviter les pires conséquences, le monde a besoin de réductions immédiates et profondes des émissions, dès maintenant et au cours des trois prochaines décennies.
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Alors que les populations les moins responsables de la crise climatique souffrent déjà de ses effets, elles ont besoin d’une aide immédiate pour s’adapter et se remettre des pertes et des dommages subis. Une attention immédiate de la part des gouvernements et des institutions financières internationales est nécessaire pour résoudre ce problème d’équité et de justice climatique.
Trois axes d’accélération
L’ambition, la crédibilité et la mise en œuvre seront les trois axes d’accélération distincts, mais interdépendants, qui guideront la conception et les résultats du sommet.
L’ambition
Les dirigeants gouvernementaux (en particulier les principaux émetteurs) devront présenter des contributions déterminées au niveau national actualisées avant 2030 (comme convenu à Glasgow), des objectifs nets zéro actualisés, des plans de transition énergétique avec des engagements à ne plus produire de charbon, de pétrole et de gaz, des plans d’élimination progressive des combustibles fossiles, des objectifs plus ambitieux en matière d’énergies renouvelables, des promesses du Fonds vert pour le climat et des plans d’adaptation et de résilience à l’échelle de l’ensemble de l’économie.
En conclusion, tous les principaux émetteurs, et notamment tous les gouvernements du G20, seront invités à s’engager à présenter, d’ici à 2025, des contributions déterminées au niveau national plus ambitieuses, prévoyant des réductions d’émissions en valeur absolue et couvrant tous les gaz.
La crédibilité
Les dirigeants d’entreprises, de villes, de régions et d’institutions financières seront appelés à présenter des plans de transition alignés sur la norme de crédibilité soutenue par les Nations unies et présentée dans le rapport « Integrity Matters » (L’intégrité compte) commandé par le Secrétaire général des Nations Unies. Ce modèle d’engagement volontaire pour une consommation nette nulle est le seul qui soit pleinement aligné sur la nécessité de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C. Il préconise des objectifs pour 2025 et 2030, la prise en compte des émissions de type 3, des plans de transition juste pour l’arrêt et l’élimination progressive des combustibles fossiles, des réductions réelles des émissions sans recours à des compensations, ainsi qu’un engagement à défendre publiquement une action climatique fondée sur des données scientifiques.
La mise en œuvre
Les dirigeants des gouvernements, des organisations internationales et régionales, des institutions financières, du secteur privé et de la société civile présenteront les partenariats de mise en œuvre existants ou émergents qui abordent les défis et les opportunités liés à l’accélération de la décarbonisation des secteurs à fortes émissions (énergie, transport maritime, aviation, acier, ciment) ou à la mise en œuvre de la justice climatique (réforme du système financier international, systèmes d’alerte précoce, adaptation, pertes et dommages).
Les principaux résultats du sommet seront présentés dans une synthèse de la présidence.
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