« J’ai une forte peur que cette forte chaleur ne prépare le terrain au déclenchement des mouvements de masse quand les fortes pluies viendront », cette crainte est de Birembano Bahati, géographe de formation et Chef de département de Géographie à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu (ISP).
Ce scientifique est inquiet à la suite de la forte chaleur observée ces derniers jours à travers le monde et plus particulièrement à Bukavu.
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À la Prunelle RDC, Ce géographe explique ce 27 mars 2024 que ce phénomène s’explique par le fait que c’est souvent entre le mois de mars et septembre que s’observe un changement climatique occasionnant cette forte chaleur.
Selon lui, l’urbanisation dans les espaces verts est parmi les facteurs favorisant cette montée en chaleur en cette période.
« La forte chaleur observée, au cours de ce mois, s’explique cette période par l’équinoxe, où le soleil est aux zénith dans notre hémisphère. C’est souvent au mois de mars et de Septembre que cela arrive. Il y a des facteurs d’aggravation qui font partie de l’urbanisation car nous sommes dans un milieu que nous avons complètement transformé en favorisant le béton, la tôle de tout ce qu’il y avait comme espace vert. Ces derniers sont des éléments qui ont participé à l’accroissement de cette chaleur », fait-il savoir.
Ce dernier énumère donc quelques effets que cela pourrait avoir sur la planète.
Les enfants et les personnes âgées seraient les plus affectés par ce changement climatique.
À en croire Bahati Birembano, cette forte chaleur pourrait occasionner des glissements de terrain dans certaines régions.
« En général, sur notre planète, le changement climatique a pour effet, la provocation des fortes pluies, les inondations, les canicules c’est-à-dire le coup de chaleur, les sécheresses avec la baisse du niveau de lac d’eau, ce qui cause une carence d’eau dans la ville ou le village. Ces éléments impactent négativement le fonctionnement du corps humain. Des personnes n’arrivent plus à respirer normalement, les enfants et les personnes les plus âgées sont très affectées par le problème de respiration, et d’autres développent des pathologies comme la malaria par exemple. La température très élevée aurait favorisé des fortes évaporations. Cela en très grande profondeur de telle manière à voir le sol se craqueler, ce qui peut provoquer l’instabilité au niveau de segments, on peut voir des montagnes bougées », conclut-il.
Ce chef de département de géographie à l’ISP Bukavu recommande à la population de la ville et ses périphéries, de ne pas mener des activités sous le soleil, encore moins d’y rester longtemps.
Il demande de ne pas s’habiller en noir étant donné que cette couleur absorbe la chaleur.
Celui-ci appelle à veiller sur l’habillement léger des enfants, boire beaucoup d’eau, ainsi qu’aérer les maisons et les bureaux, …
Suzanne Baleke