RDC : coup d’œil sur le travail du guide touristique !

Parc National de Kahuzi Bièga au Sud-kivu

La promotion du secteur touristique serait un gain incontournable de l’économie du pays et des provinces. Un secteur qui fait face à plusieurs défis liés à la situation sécuritaire du pays. Des guides touristiques sont exposés à la mendicité. Leur travail n’est pas reconnu. A l’occasion de la célébration de la Journée Internationale du Guide touristique le 21 février de chaque année, des organisations ont voulu mettre en lumière le travail de ces héros du tourisme.

L’absence de « guide touristique », qui désigne le livre dans lequel sont répertoriés les sites et monuments touristiques, l’insécurité dans le pays, les préjugés et autres font partie des défis que connaissent les guides touristiques du Sud-Kivu.

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Christiane Byeka, est une guide à l’Agence de Promotion et de Valorisation du tourisme. Elle explique que le métier est difficile suite à la qualité des routes qui rend certains sites inaccessibles. Elle parle des défis auxquels elle fait face en tant que femme dans ce métier.

« Une guide lorsqu’elle accompagne un visiteur et que celui-ci a besoin d’aller dans une boîte de nuit par exemple, et en tant que guide, tu dois bien sûr assurer la sécurité  du touriste et  y aller avec lui.  Cela est mal perçu dans notre société  et voilà pourquoi les jeunes femmes ne se lancent pas tellement dans ce domaine. Elles demeurent très réticentes suite aux préjugés de la société surtout ici dans  la province du Sud-Kivu.  Personnellement, j’ai choisi ce métier et c’est ce que je veux ; c’est ce que j’aime et  je me plais dans mon métier ce qui me donne la force d’avancer et de percer la tête haute ».

Après 20 ans dans le métier, Juvénal Munganga, un guide au Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) plaide pour la considération du travail des guides touristes.

Pour lui, le gouvernement doit régulariser le secteur qui est envahi par des charlatans qui ternissent l’image du métier de guide.

« Les guides qui ne sont pas embauchés font face à plusieurs défis. Pour être rémunéré, il faut qui y ait un touriste qui le paie. S’il n’y a pas de touriste, ce qu’il ne sera pas  rémunéré. Nous sommes aussi confrontés au problème sécuritaire. Nous demandons au gouvernement de reconnaître notre travail de guide touristique, lui éviter toutes les tracasseries auxquelles il est confronté puisqu’il assure la connexion avec les peuples de l’extérieur de la province ».

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Atosha Byemba, enseignante au département Hôtellerie et Tourisme à l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu, (ISP) recommande à l’Etat de mettre en place une politique pour vendre positivement l’image du pays. Objectif : attirer les touristes sur différents sites qui font la beauté du pays.

La guerre dans plusieurs entités du pays affecte sérieusement les activités du tourisme. C’est notamment au parc des Virunga, inaccessible depuis deux ans à cause de l’activisme des rebelles du M23. Atosha appelle l’Etat à agir afin de promouvoir l’activité touristique.

Marie-Adrienne Riziki

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