Hépatite : « nous devons prévenir cette maladie grave » (Dr Jean Mulume)

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« Les hépatites représentent un défi majeur, mais avec les mesures de prévention efficaces et un accès aux soins appropriés, il est possible de réduire considérablement leur impact ». Une affirmation du Docteur Jean Mulume de l’Hôpital Général de Référence de Panzi du département interne. C’est à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre l’Hépatite célébrée le 28 Juillet de chaque année.

Jean Mulume définit L’hépatite comme étant est une inflammation du foie causée principalement par les infections virales et aussi par d’autres substances toxiques telles que l’alcool et certains médicaments mais aussi, les infections bactériennes parasitaires. Il existe les causes métaboliques et les causes auto-immunes, qui sont rares.

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Dans un entretien avec La Prunelle RDC, ce professionnel de la santé fait un tour sur l’état de lieu de L’hépatite dans les années précédentes. L’hépatite est un problème majeur de santé publique de par sa prévalence au niveau mondial, qui est très importante, a-t-il rappelé.

« D’après le rapport de l’OMS de 2020, pour l’hépatite B, il y a eu plus de 274.000.000 de porteurs chroniques, c’est-à-dire pouvant transmettre le virus, dont parmi eux 1,1000 000 de décès annuels. Pour l’hépatite C, de 71.000 000 de porteurs chroniques dans le monde et près de 399 000 décès annuels », explique-t-il, évoquant les chiffres de l’OMS.

Pour lui, Il existe plusieurs types d’hépatites virales. Toutefois, les plus connues sont les hépatites A, B, C, D et E.

Il indique que parmi les cinq types, seulement deux sont capables d’être ici en province du Sud-Kivu. Il s’agit notamment l’hépatite B et C.

Pour l’Hépatite A, sa transmission se fait par injection d’eau et de nourriture contaminée par les matières fécales infectées (transmission féco-orale). Les symptômes sont : la fièvre, la fatigue, une perte d’appétit, la nausée, la douleur abdominale, une jaunisse.

Sa prévention est basée sur l’hygiène alimentaire, l’accès aux soins et à l’eau potable.

La transmission de l’hépatite B se fait par le sang, le sperme ou liquide corporel d’une personne infectée. Le malade présente des signes qui sont similaires à ceux de l’hépatite A, mais peut évoluer en infection chronique entraînant des complications graves comme la cirrhose ou le cancer de foie. La vaccination, la pratique sexuelle protégée, l’utilisation d’aiguilles stériles, peuvent prévenir.

La transmission de l’Hépatite C se fait principalement avec du sang contaminé. Les symptômes sont souvent absents au début, mais peuvent entraîner des infections chroniques et des complications graves à long-terme.

Pour ce qui est de la prévention de cette dernière, actuellement, il n’y a pas de vaccin disponible. Toutefois, il préconise d’éviter le partage d’aiguille, passer au test de dépistage pour la population à risque.

L’hépatite D, elle, se transmet uniquement chez les personnes déjà infectées par l’hépatite B, par contact avec du sang infecté. Sa prévention c’est la vaccination contre l’hépatite B.

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Enfin, l’hépatite E se transmet principalement par injection d’eau contaminée. Les symptômes sont similaires à ceux de l’hépatite A, mais peuvent être particulièrement dangereux pour les femmes enceintes.

Sa prévention se résume principalement par l’amélioration des conditions sanitaires et l’hygiène alimentaire.

« En général, le traitement, le diagnostic des hépatites se fait par des tests sanguins qui détectent la présence du virus ou des anticorps. Les traitements varient selon le type d’hépatite. Pour les hépatites A et E, le traitement est principalement symptomatique, pour les hépatites B et C, le traitement est basé sur les antiviraux spécifiques qui sont disponibles et peuvent guérir ou contrôler les infections. La prévention des hépatites repose sur la vaccination, surtout A et B », conclut-il.

Notons que toutes les catégories de personnes peuvent être victimes de cette maladie. Les enfants, les jeunes et les vieux sont tous concernés. C’est pourquoi, ce professionnel de santé recommande à la population du Sud-Kivu et plus particulièrement de la ville de Bukavu de vivre en observant ces mesures préventives sus-évoquées.

« Il est temps d’agir », c’est sous ce thème que la journée mondiale de la lutte contre l’hépatite est célébrée.

Suzanne Baleke

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