À l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé Sexuelle, Rolande Bashi, chargée de communication de l’organisation « Uwezo Africa Initiative, a souligné que l’éducation sexuelle demeure un tabou dans la communauté de Bukavu. Elle a exprimé cette préoccupation lors d’une interview accordée à La Prunelle RDC ce mardi.
« Uwezo Africa Initiative » travaille activement à l’encadrement des jeunes filles à travers des clubs dans la ville de Bukavu et dans les territoires environnants.
Actuellement, l’organisation gère six clubs en ville et deux dans les territoires, où elle aborde des questions liées à la santé sexuelle et reproductive avec les élèves.
Rolande Bashi a indiqué que, malgré ces efforts, de nombreux jeunes continuent à percevoir ces discussions comme des tabous, ce qui les empêche de s’exprimer librement.
Depuis 2018, « Uwezo Africa Initiative » s’efforce de démystifier l’éducation sexuelle et de faire comprendre à la communauté que ce n’est pas un sujet à éviter.
Rolande Bashi a souligné l’importance de cette vulgarisation pour briser les barrières et encourager des conversations ouvertes.
Elle appelle la communauté à prendre des mesures pour mieux éduquer les enfants, en particulier les filles, sur la santé sexuelle.
« L’éducation de base sur ce sujet doit commencer en famille, car c’est là que les enfants acquièrent les connaissances essentielles pour protéger et défendre leur santé, leur bien-être et leur dignité », a-t-elle déclaré.
Rolande Bashi insiste sur le fait que pour permettre aux jeunes de naviguer en toute sécurité dans leur développement sexuel et reproductif, il est crucial d’ouvrir le dialogue et de fournir une éducation complète dès le plus jeune âge.