Lors de la plénière du lundi 18 novembre 2024, le député provincial du Sud-Kivu, Alimasi Malumbi Matthieu, a soulevé la question de l’exploitation minière par les entreprises chinoises dans la province, dénonçant le non-respect des normes et des cahiers des charges dans certains territoires.
Selon Alimasi Malumbi, cette dénonciation fait suite aux alertes lancées par la population du Sud-Kivu, qui dénonce des pratiques minières abusives. Il affirme que les modalités d’exploitation ne respectent ni les normes en vigueur ni les études d’impact environnemental, et que le cahier des charges, qui est un contrat entre les entreprises minières et les communautés locales, est souvent ignoré.
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« Je suis alerté par la population, qui nous signale que ces entreprises exploitent nos mines sans respecter aucune norme, ni les études d’impact environnemental, ni le cahier des charges. Or, ce dernier est un contrat formel entre les entreprises minières et les communautés locales. Le code minier, dans son article 285, exige le respect de cette pratique », a déclaré le député.
Dans son intervention, qui a eu lieu en présence de plusieurs de ses collègues députés provinciaux et de quelques ministres, Alimasi a pris l’exemple de la société minière Mpongli Resources SARL, basée à Lungwe.
Il a précisé que cette société, détenant les permis de recherche n° 1500 et 15159, se livre à des pratiques inacceptables dans le carré minier de Lungwe. « Ce qui se passe dans cette zone minière est tout simplement horrible », a-t-il ajouté.
Le député a également évoqué les conflits qui opposent les communautés locales et les exploitants dans d’autres zones minières comme celles de Mission et de Nyange.
« Nous avons le pouvoir de contrôler et de sanctionner ces pratiques. Le mois dernier, nous avons été témoins de suspensions d’activités et de scènes d’ouverture de mines par l’exécutif provincial », a-t-il expliqué.
Avant de clore son intervention, Alimasi Malumbi Matthieu a sollicité l’ouverture d’une commission d’enquête pour examiner la situation. Il a insisté sur le fait que le gouvernement provincial doit se pencher sérieusement sur la question des sociétés minières chinoises, qui, selon lui, causent des dégâts environnementaux importants et négligent les droits légitimes de la population.
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« Nous avons besoin d’une enquête approfondie pour avoir une idée claire de la situation, en particulier concernant ces sociétés chinoises, qui semblent ne pas respecter leurs obligations envers les communautés locales », a-t-il conclu.
Pour rappel, lors de la dernière plénière nationale, le ministre national des Mines avait affirmé qu’aucune société minière chinoise opérant au Sud-Kivu n’était en règle avec le gouvernement congolais.