76,6% de la population est en insécurité alimentaire au Sud-Kivu. Ces chiffres sont contenus dans une synthèse du rapport sur la situation de sécurité alimentaire de juillet à Août 2024 consulté par La Prunelle RDC. Selon les données du Programme alimentaire Mondial, 6,79 millions personnes sont en insécurité alimentaire globale dans cette province dont 1,72 millions de personnes en insécurité alimentaire sévère.
Cette situation de la sécurité alimentaire ne cesse de préoccuper les autorités nationales et ses partenaires des Agences des Nations Unies (PAM, FAO, USAID, etc.). C’est dans ce contexte que le PAM a initié cette étude afin d’actualiser les informations sur la situation de sécurité alimentaire dans la Province et alimenter les analyses du 24ème cycle des analyses IPC.
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Ce rapport indique que plus de 3 personnes sur 4 sont touchées par l’insécurité alimentaire sur l’ensemble de la province du Sud-Kivu. Cette proportion représente environ 6.790 310 personnes, soit environ 1.113.166 ménages. Parmi eux, 19,9% sont touchés sévèrement soit 1.727.026 personnes et 283.148 ménages.
Dans ce document, le PAM explique que comparativement à la même enquête menée l’année passée 2023, la province connaît une évolution de l’insécurité alimentaire en hausse. En effet, selon la méthode CARI, la proportion des ménages en insécurité alimentaire est passée de 67,9% en Juin 2023 à 76,6% en juillet 2023.
La prévalence très élevée de l’insécurité alimentaire touche tous les territoires de la Province, à l’exception du territoire de Fizi. La situation reste très préoccupante dans les territoires de Shabunda, Mwenga, Kalehe et Uvira où un plus de deux, voire trois ménages sur 10 se trouvent être dans une situation d’insécurité alimentaire sévère avec respectivement 35,4%, 31,3%, 28,2% et 22,7% des personnes concernés.
Les ménages dirigés par les hommes sont autant touchés par l’insécurité alimentaire que ceux dirigés par des femmes (77,3% femme et 77,1% masculin). Les ménages dirigés par des hommes sont par ailleurs un peu plus souvent en situation d’insécurité alimentaire sévère (19,9% que ceux dirigés par des femmes 17,2%).
L’insécurité alimentaire touche : 83,3% des ménages déplacés sur site, 86,0% des déplacés en familles d’accueil ; et 76,4 % des ménages résidents de manière globale, avec des proportions importantes de ménages en insécurité alimentaire sévère (respectivement de 50% ; 22,2% et 19,6%).
Selon toujours ces données, l’insécurité alimentaire globale touche 85,7% des ménages avec un chef n’ayant aucun niveau d’éducation ; 83,3% avec niveau primaire et 70,9% des ménages dirigés par des chefs ayant un diplôme secondaire ; contre 46,5% parmi ceux qui ont un chef de ménage avec un diplôme d’enseignement supérieur. La prévalence de l’insécurité alimentaire globale s’améliore avec le niveau d’éducation du chef de ménage.
La qualité de l’habitation du ménage fournit des renseignements sur le profil des ménages en insécurité alimentaire : 94,9% des ménages habitant dans des maisons très endommagés, 90,5% des ménages vivants dans des maisons quelques peu endommagé et 85,9% des ménages habitant dans des abris de fortune ou légèrement endommagé et en insécurité alimentaire sévère dans les proportions suivantes : 39,3% ; 27,3% et 22,6%.
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Par ailleurs, la prévalence de l’insécurité alimentaire s’accroît chez les ménages n’ayant pas cultivé de champs au cours de la saison culturale 1 de 2023-2024.
En effet, l’insécurité alimentaire globale touche principalement les ménages n’ayant pas cultivé à cause du dépassement (100%), du manque de pluies (100%), de la forte incidence des maladies des cultures dans certaines zones (91,5%), des problèmes d’accès physique aux terres (88,2%) ou du manque des moyens financiers (86,8%).
La présence dans le ménage des membres ayant soufferts d’une maladie chronique ou aiguë au cours des 3 derniers mois ayant précédé l’enquête, est un paramètre qui déstabilise la situation de sécurité alimentaire du ménage