La jeunesse africaine s’est engagée pour la défense de la biodiversité et la protection du bassin du Congo lors de la troisième édition du Sommet de la Jeunesse Africaine sur la Biodiversité (AYBS 2025), tenue du 20 au 22 octobre 2025 à Kigali, au Rwanda, sous le thème : « Consolider l’action menée par la jeunesse africaine pour une mise en œuvre rapide du Cadre mondial pour la biodiversité ».
Réunissant des jeunes venus de plusieurs pays africains, ce sommet a mis en lumière l’urgence d’agir pour la préservation des écosystèmes, en particulier ceux du bassin du Congo, deuxième plus grand massif forestier tropical au monde.
Les délégués congolais ont saisi cette tribune pour plaider en faveur d’une protection accrue de cette forêt, menacée par la déforestation, l’exploitation pétrolière et le braconnage.
« En tant que participants congolais, nous avons souligné l’importance de la préservation de cette forêt, menacée notamment par la déforestation, l’exploitation pétrolière et le braconnage des espèces biologiques et animales », a déclaré Crispin Ngakani, point focal du mouvement Climat Clock en République démocratique du Congo.
De son côté, Jacques Bashonga, représentant de Aid Life Learn Environment (ALLEN+), a insisté sur la responsabilité partagée des jeunes africains face aux défis environnementaux.
« Nous tenons aujourd’hui les décideurs responsables d’un avenir plus durable et inclusif. Le réseau, les idées et l’énergie que nous partageons agissent comme une horloge qui tourne, rappelant au monde que les jeunes Africains ne demandent pas, ils agissent », a-t-il affirmé.

Il a également dénoncé la faible représentation des communautés locales, des femmes et des peuples autochtones dans les processus décisionnels liés à la biodiversité.
« Bien que ces communautés soient les véritables gardiennes de la biodiversité, leurs voix sont souvent négligées. En tant que délégation congolaise, nous n’étions pas là juste pour remplir des sièges ; nous plaidions pour notre biodiversité unique et l’urgence de sa protection mondiale. Nous exigeons un avenir durable », a-t-il ajouté.
Au-delà des plaidoyers, le sommet a permis aux jeunes de renforcer un réseau panafricain dédié à la conservation et à la mobilisation de ressources financières pour appuyer leurs initiatives locales. Ces actions visent à produire un impact global, démontrant l’engagement croissant de la jeunesse africaine dans la lutte contre la perte de biodiversité.
L’événement s’inscrivait dans la continuité du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (KMBF), adopté à la COP15 de la Convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique (CDB), et visait à traduire ses engagements en actions concrètes sur le terrain.
Le Sommet AYBS 2025 a été soutenu par plusieurs partenaires, dont l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), Africa Wildlife Foundation (AWF) et Global Landscape Forum (GLFx), dans le cadre du programme « Solutions fondées sur la nature », qui valorise la contribution des jeunes aux efforts de conservation.
Au cœur des échanges, la sauvegarde du bassin du Congo s’est imposée comme une priorité stratégique pour la biodiversité mondiale et la lutte contre le changement climatique. Par leur mobilisation, les jeunes Africains affirment leur rôle central dans la protection durable des ressources naturelles du continent et la construction d’un avenir écologique et inclusif.



