Bukavu : des journalistes formés sur la récolte et le traitement des informations liées à la biodiversité et au changement climatique

des journalistes formés sur la récolte et le traitement des informations liées à la biodiversité et au changement climatique à Bukavu

Environ 20 journalistes de la ville de Bukavu ont été formés sur la récolte et le traitement des informations concernant la biodiversité et le changement climatique. Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un projet visant à renforcer les capacités des médias pour la mise en œuvre du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal en RDC. Cette troisième et dernière session a eu lieu le mardi 18 septembre 2024, dans la salle DCMP, dans la commune d’Ibanda, à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu.

Selon Patrick Kahondwa, journalistes scientifiques du réseau des journalistes scientifiques de l’Afrique francophone ,l’objectif était de sensibiliser les journalistes sur la manière de récolter et de traiter les informations liées à la biodiversité et au changement climatique.

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Il a souligné que, dans le traitement des informations sur la biodiversité, il est crucial de prendre en compte la pertinence des informations destinées au public.

« Dès le départ, nous avons montré aux journalistes que la question de la biodiversité et du changement climatique relève du journalisme scientifique. C’est un genre de journalisme qui a ses exigences, qu’il faut respecter. Les journalistes doivent savoir localiser leur travail en fonction de leur environnement. Nous savons très bien qu’une information a plus d’importance pour le public quand ce dernier y trouve un intérêt. Ils doivent donc choisir des informations qui intéressent leur audience ; c’est le cas pour la biodiversité et le changement climatique », a déclaré Patrick Kahondwa.

Celui-ci a également abordé la question du choix des sources d’informations sur ces sujets. Il a encouragé les journalistes à identifier les meilleures sources pour fournir des informations de qualité au public.

« Au-delà de cela, nous avons également discuté des sources et des angles, en choisissant les meilleures personnes pour nous transmettre l’information », a-t-il ajouté.

Pourquoi aborder la biodiversité ?

Kahondwa a expliqué aux professionnels des médias que tout ce que nous vivons aujourd’hui, tout ce qui nous entoure, relève de la biodiversité : les animaux, les plantes et les eaux qui interagissent avec les humains.

« Tout ce que nous avons comme médicaments provient des plantes, et il y a aussi des animaux qui nous servent de nourriture. Il est donc essentiel de comprendre que la destruction de l’environnement et le changement climatique constituent une menace pour la biodiversité »

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Il a insisté sur l’importance de mettre en avant les informations sur la biodiversité et le changement climatique pour sensibiliser les communautés à adopter des comportements responsables.

C’est pourquoi Patrick Kahondwa recommande aux journalistes de Bukavu d’appliquer ce qu’on appelle le « journalisme de solution » dans le secteur de la biodiversité et du changement climatique, car les problèmes restent très visibles.

Il a noté que de nombreux médias se concentrent sur ces problèmes, alors qu’il existe des solutions pouvant aider à changer la situation actuelle.

« Ces solutions ne peuvent peut-être pas être produites chez nous, mais ce sont des solutions venant d’ailleurs que l’on peut adapter à notre réalité », a-t-il conclu.

Rappelons que ce projet exécuté par Mkaaji Mpya asbl en collaboration avec Kilalo Press dans les villes de Bukavu et Kinshasa avec le soutien financier d’internews Europe et Earth Journalism Network (EJN).

Suzanne Baleke, Edith Kazamwali

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