Drépanocytose : la RDC classé troisième pays le plus touché Dr Mwanza)

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A Goma, l'organisation PADRA sensibilise contre l'anémie SS

 « La drépanocytose est une maladie  très fréquente et fait ses ravages en silence, Si ces enfants ne sont pas pris en charge, ils vont tous décéder à 80 ou 90 pourcent avant l’âge de 5 ans ». C’est qu’affirme Dr Mwanza Nangunia, Pédiatre à la petite Clinique « Amis des Enfants de Umbrella Foudation» à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la drépanocytose le 19 juin de chaque année.

 A en croire Docteur Mwanza Nangunia, la République Démocratique du Congo est classée le troisième pays touché par la drépanocytose après le Nigéria et l’Inde.

Pour lui, cette maladie est restée pendant longtemps plus ou moins oubliée alors qu’elle est dangereuse ; mais on peut dire que petit à petit elle sort de son silence.

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 Dans la Province du Sud-Kivu, plus de 1000 cas de drépanocytoses seraient enregistrés. Des enfants et leurs parents sont tous pointés du doigt dans la communauté.

 « La drépanocytose est restée pendant longtemps plus ou moins oubliée mais nous pouvons dire que petit à petit elle sort de son silence. Cette maladie est très fréquente et fait des ravages en silence. Au Sud-Kivu par exemple, chaque année nous avons 1 400 cas de drépanocytaires. Beaucoup de gens ont eu peur de cette maladie qui est plus ou moins stigmatisante. Des enfants sont stigmatisés et traités, même des « enfants sorciers et porte-malheurs, … », les parents ont même honte de cette maladie », explique-t-il.

 Pour ce pédiatre, les enfants qui ne sont pas pris en charge courent un grand danger. Plus de 50% parmi eux n’atteignent pas 5 années d’âge.

Si ces derniers sont pris en charge convenablement, ils ont une chance de vivre en suivant les traitements à la lettre.

 « Si ces enfants ne sont pas pris en charge, ils vont tous décéder à 80 ou 90 pourcent avant l’âge de 5 ans. Mais s’ils sont pris en charge correctement et précocement, ils vont évoluer avec d’autres mais avec des conditions de limitation de vie. La maladie est réelle au Sud-Kivu, dans tous les coins de la Province et le territoire de Fizi est le plus touché », poursuit Dr Mwanza.

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 D’ailleurs, pour ce qui est de la prise en charge, Mwanza indique que jusqu’à présent, c’est une maladie qui n’est pas définitivement curable. En occident, renchérit-il, il y a des avancées.

« Au Sud-Kivu, elle est en train de se mettre en place, dans la zone de santé d’Ibanda qui a déjà initié la prise en charge et nous sommes en train d’intégrer la prise en charge de cette maladie dans les centres de santé. Notre souhait est que sa prise en charge soit faite comme celle de la malaria et bien d’autres maladies et que les médecins sachent comment prendre en charge ces malades ».

 Notons qu’en République Démocratique du Congo, cette journée a été célébrée sous le thème « Améliorer les connaissances de tous et renforcer les capacités de prestataires de soins ».

 Suzanne Baleke

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