Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Kinshasa dans la nuit du 11 au 12 novembre 2025 ont fait plusieurs morts et causé d’importants dégâts matériels, confirmant l’incapacité récurrente des autorités à protéger les citoyens face aux intempéries.
Selon des sources concordantes, le bilan humain est déjà lourd : trois décès ont été recensés à Kimbaseke, dans le district de Tshangu, tandis que Mont-Ngafula et les quartiers de Bumbu et Selembao ont également enregistré des victimes.
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Au-delà des pertes humaines, les infrastructures de la capitale ont subi de graves dommages :
- Inondations massives : Les quartiers de Masina, N’djili, Limete et Bandalungwa se sont retrouvés sous les eaux, contraignant des centaines de familles à fuir et à sauver leurs biens.
- Perturbation du transport et affaissements de terrain : La circulation a été paralysée dans plusieurs artères, notamment à Kintambo. De nouvelles têtes d’érosion le long de la route de Kimwenza transforment certaines zones en véritables bombes à retardement géologiques.
- Rivières en crue : La Ndjili, la Nsanga et la Makelele ont débordé, provoquant chaos et difficultés d’accès aux marchés et centres économiques, comme ceux de Lufungula (Lingwala) et de Kalembelembe.
- Ponts cruciaux touchés : Deux ponts entre Kauka et Matonge (Kalamu) ont été endommagés, compliquant encore davantage les déplacements.
Ces catastrophes relancent le débat sur la gestion des eaux pluviales à Kinshasa. L’indignation citoyenne est palpable, les recommandations passées des autorités pour déménager des zones marécageuses n’ayant pas apporté de solution concrète face aux faiblesses structurelles et au manque d’infrastructures d’assainissement résilientes.
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Alors que la saison des pluies est loin d’être terminée, Kinshasa se retrouve confrontée à un véritable miroir de ses vulnérabilités, et un plan d’urgence ambitieux devient indispensable pour prévenir de nouveaux bilans tragiques.

