Le diabète et le bien-être : un appel à l’intégration de la gestion de la maladie dans la vie quotidienne

diabète

Le 14 novembre marque la Journée mondiale du diabète, un événement crucial pour sensibiliser le public à cette maladie métabolique qui touche de plus en plus de personnes dans le monde. Cette année, le thème retenu pour les trois prochaines années est « Le diabète et le bien-être », soulignant l’importance de l’intégration du diabète dans la vie quotidienne pour améliorer la gestion de cette pathologie.

Le nombre de personnes diabétiques continue de croître de manière alarmante. Selon l’Atlas du diabète de la Fédération Internationale du Diabète (FID), la population mondiale de diabétiques adultes a augmenté de 74 millions en seulement deux ans, passant de 463 millions en 2019 à 537 millions en 2021. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit que ce chiffre atteindra 643 millions en 2030 et 783 millions en 2045.

Lire aussi : Le diabète au Sud-Kivu : une préoccupation croissante

Le diabète : une maladie aux multiples causes

Pour mieux comprendre cette pathologie, La Prunelle RDC a interrogé Dieudonné Bihehe, médecin interne à l’hôpital de Panzi.

Il explique que le diabète est avant tout une maladie caractérisée par un taux élevé de sucre dans le sang, généralement causé par une carence en insuline. Le pancréas, qui produit l’insuline, peut parfois être défaillant, empêchant ainsi l’organisme d’utiliser correctement le sucre. Cette dysfonction peut être génétique ou liée à des maladies affectant le pancréas.

Les facteurs favorisant le diabète sont multiples : l’obésité abdominale, la sédentarité, et une alimentation déséquilibrée en sont les principaux. L’absence d’exercice physique et une mauvaise gestion du poids contribuent largement au développement du diabète de type 2, la forme la plus courante.

Au Sud-Kivu, la maladie reste souvent stigmatisée, avec des personnes diabétiques marginalisées par leur famille ou leur communauté. Certains considèrent le diabète comme un tabou, d’autres comme une malédiction. Pourtant, pour Dieudonné Bihehe, la gestion du diabète repose sur l’implication de tous : patients, médecins, familles et communautés.

« Une prise en charge efficace passe par un suivi médical rigoureux, une éducation sanitaire et la mise en place de mesures hygiéno-diététiques, incluant une activité physique régulière et une alimentation saine », explique-t-il.

La détection précoce et l’adoption de ces pratiques peuvent aider à mieux contrôler la maladie et à prévenir les complications.

Lire aussi : Santé des femmes : le diabète comme ennemi mortel !

Il existe deux principaux types de diabète : le diabète de type 1, qui touche les jeunes de moins de 40 ans et résulte généralement d’une défaillance du pancréas, nécessitant un traitement à base d’insuline, et le diabète de type 2, plus courant chez les personnes de plus de 40 ans, souvent en lien avec l’obésité et la sédentarité.

Pour ce dernier, la prise en charge commence généralement par des mesures hygiéno-diététiques. Si ces mesures ne suffisent pas, des médicaments antidiabétiques oraux peuvent être prescrits, et dans certains cas, l’insuline devient nécessaire.

Vinciane Ntabala

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.