MonkeyPox au Sud-Kivu : plus de 4.000 cas et 25 décès depuis septembre 2023

MonkeyPox

La Province du Sud-Kivu a dépassé les 4.000 cas de variole de singe, communément appelée « MonkeyPox », et déplore 25 décès, dont ceux d’enfants de moins de 5 ans, depuis le début de l’épidémie en septembre 2023. Cette information a été donnée par la Division Provinciale de la Santé, par l’intermédiaire du Docteur Claude Bahizire, directeur du programme de communication pour la promotion de la santé du Sud-Kivu.

Selon ce responsable de la santé, parmi les plus de 15.000 cas enregistrés dans le pays, le Sud-Kivu est actuellement la deuxième province la plus touchée en République Démocratique du Congo, après l’Équateur. Vingt-neuf zones sur 34 sont déjà affectées, dont quatre zones comptent plus de 3.000 cas. La zone de santé de Nyangezi est en première position, suivie de Miti-Murhesa, puis de Kamituga et enfin d’Uvira.

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« Des actions sont menées çà et là, et pour l’instant, nous nous concentrons sur le renforcement des zones de santé de Miti-Murhesa et Nyangezi, où les cas et les décès, notamment parmi les enfants, sont les plus nombreux. Tous les piliers de la réponse sont renforcés. Nous avons intensifié la communication dans les zones d’Uvira et Nyangezi. Nous avons rencontré les autorités, les leaders religieux, les chefs de quartiers, les relais communautaires et les prestataires de santé, car sans sensibilisation, nous ne réussirons pas à lutter efficacement contre le MonkeyPox », explique le Docteur Claude Bahizire.

Il ajoute que la collaboration entre la Division Provinciale de la Santé et l’UNICEF a permis la mise en place d’un projet visant à couvrir les 10 zones de santé les plus touchées par le MonkeyPox.

Il revient également sur les trois principaux signes de la maladie : des éruptions cutanées (boutons sur le visage, les paumes des mains et les plantes des pieds, qui peuvent évoluer vers le tube digestif), des ganglions enflés et douloureux au niveau des articulations, et des démangeaisons persistantes.

Le Docteur Bahizire recommande de se rendre à l’hôpital dès l’apparition de ces signes et rappelle que d’autres symptômes incluent la fièvre, les douleurs musculaires, la fatigue intense et la coloration des yeux.

Avantages de se rendre à l’Hôpital

Pour le directeur du programme de communication pour la promotion de la santé du Sud-Kivu, se rendre à l’hôpital présente deux avantages majeurs. Premièrement, cela permet d’éviter les formes graves de la maladie, qui peuvent entraîner des complications sévères telles que la méningite ou la surdité. Deuxièmement, une visite rapide à l’hôpital aide à limiter la propagation de la maladie à d’autres personnes.

« Rester à la maison avec des proches présente un grand risque de contamination, ce qui complique la lutte contre MonkeyPox », précise-t-il.

Claude Bahizire souligne que la contamination se fait d’homme à homme par les fluides corporels, y compris les fluides séminaux.

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« Il y a une transmission sexuelle, et nous conseillons de ne pas se fier uniquement aux préservatifs, car la transmission peut se produire par contact direct pendant l’acte sexuel. Nous recommandons l’abstinence et la fidélité. Il y a également une transmission de la mère à l’enfant », ajoute-t-il.

Il note que le Monkeypox touche tout le monde, mais affecte particulièrement les personnes âgées de 15 à 49 ans, bien que les enfants de moins de 5 ans soient les plus vulnérables en raison de leur système immunitaire encore fragile.

Accessibilité du vaccin contre le MonkeyPox

Bien que le vaccin soit disponible, son accessibilité reste limitée en RDC et au Sud-Kivu en raison de son coût élevé.

« La vaccination sera effectuée prochainement. En principe, le vaccin est destiné à tout le monde, mais si la quantité disponible est insuffisante, nous prioriserons les personnes les plus vulnérables, comme les professionnels de santé en contact constant avec les malades, les personnes à risque accru en raison du mode de transmission sexuelle, et les femmes enceintes. Le gouvernement décidera en fonction des quantités disponibles, mais l’idéal est de vacciner tout le monde », conclut Claude Bahizire.

Vinciane Ntabala

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