Nord-Kivu : une maladie non encore identifiée décime des chèvres à Rutshuru

Chèvres

Une maladie non encore identifiée décime des populations de chèvres en commune de Rutshuru et environs, depuis septembre dernier, dans la province du Nord-Kivu.




Les petits éleveurs recourent à des pratiques locales pour tenter de sauver leurs bêtes sans y parvenir. Mais les conséquences économiques de cette maladie se font sentir dans les ménages de ces petits éleveurs.

Cette maladie se caractérise par l’inappétence, la conjonctivite, la diarrhée et l’écoulement nasal.

Le vétérinaire charge de la santé et production animales en commune de Rutshuru, Bahati Kirolina, suspecte la peste de petits ruminants.

Cette maladie a tué une dizaine de chèvres appartenant à Lukineyo Kamondo Asumani, un habitant de Kiwanja. Et depuis, il a du mal à subvenir à certains besoins de son ménage.

«En un mois, cette maladie a attaqué mon élevage et j’ai perdu 19 chèvres. Maintenant, j’ai peur, je ne sais pas comment survivre, car mon économie est détruite. Je parvenais à scolariser sans peine mes enfants ou en cas de besoin, je pouvais facilement manger la viande de chèvre, mais maintenant, c’est grave », témoigne-t-il.




La situation de l’élevage de Lukeneyo Kamondo n’est pas un cas isolé. Comme lui, nombreux autres petits éleveurs de Kiwanja et environs sont affectés par cette maladie qui décime les chèvres.

Et dans la plupart des cas, ces petits éleveurs recourent aux tisanes faites d’un mélange des feuilles d’arbres pour tenter de sauver leurs bêtes, témoigne Lukineyo Kamondo. Peine perdue !

Nombreuses bêtes se meurent ou les éleveurs les abattent. Ils les donnent à vil prix à certains volontaires qui payeront plus tard.

Le vétérinaire Bahati Kirolina affirme avoir été alerté par certains petits éleveurs qui ont eu recours à ses services.




« Que les éleveurs s’approchent des vétérinaires pour qu’ils les aident à soigner ces bêtes, car s’ils les laissent mourir là-bas, le revenu du ménage dégringole, et ils ne sauront plus subvenir à certains besoins de leurs ménages. S’ils vont recourir à l’abattage, nombreux d’entre eux donnent la viande à crédit et là, ce ne sont pas tous les preneurs qui paieront. Alors c’est vraiment une perte,» conseille Bahati Kirolina. 

Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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