Un drame s’est produit ce samedi 16 novembre 2024 dans les champs situés autour de Nyamilima, dans le groupement de Binza, territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. Deux agriculteurs, tous habitants de Nyamilima, ont été victimes d’attaques à l’arme blanche perpétrées par des individus non identifiés. L’un d’eux a été tué et l’autre gravement blessé.
Le premier incident a eu lieu aux environs de 6 heures locales, dans la localité de Humule, un bassin agricole situé à environ 2 km à l’ouest du centre commercial de Nyamilima. Un homme d’une trentaine d’années, grièvement blessé à coups de machette, a été retrouvé inconscient le long d’un sentier par d’autres agriculteurs.
Ces derniers, après avoir surmonté leur peur initiale, se sont approchés de la victime et l’ont reconnue comme étant Éric, un habitant du quartier Alfajiri.
« Il a expliqué qu’il avait été attaqué à Kikalali par un groupe de quatre hommes armés de machettes. Peu après, il a perdu la force de parler », a déclaré l’un des secouristes.
Les agriculteurs l’ont d’abord transporté sur un vélo avant qu’une moto ne permette de l’évacuer à l’hôpital général de référence de Nyamilima. D’après les témoins, Éric présentait de graves blessures au front, aux côtes et à une main, causée par des coups de machette.
Le deuxième incident s’est produit à Ngura, non loin des habitations. Aux environs de 7 heures locales, le corps d’un homme sexagénaire a été découvert, également victime d’une attaque à l’arme blanche.
« Ce vieil homme a été sauvagement décapité alors qu’il se rendait aux champs. Ses agresseurs restent inconnus », a indiqué une source locale.
Le corps de la victime a été transporté par des jeunes volontaires à son domicile, situé au quartier Camp-5 heures, pour les préparatifs des funérailles.
Lire aussi : Uvira : découverte d’un corps sans vie d’une femme de joie dans un Nganda
Ces incidents ont provoqué une vive psychose au sein de la population de Nyamilima, déjà fragilisée par l’insécurité récurrente dans la région. Les activités champêtres ont été fortement perturbées, les habitants craignant de nouveaux actes de violence.
Des habitants appellent les autorités locales et les forces de sécurité à renforcer leur présence dans cette zone pour protéger les civils et permettre un retour à la normale.