La Ligue des Consommateurs des Services au Congo Kinshasa, l’organisation Rikolto et l’Hôpital Skyborne présentent les résultats des études issues des recherches sur les systèmes alimentaires durables de la ville de Bukavu.
Dans un dialogue multi-acteurs organisé ce 24 mai 2024 à l’hôtel « Touriste » dans la ville de Bukavu, il était question de collecter des résultats supplémentaires et la compilation de tous les résultats issus des recherches multidisciplinaires menées par différents scientifiques pour la mise en œuvre du projet portant sur le Gouvernance des Systèmes Alimentaire Durables à Bukavu.
Pour Jean Jacques Shalukoma, Chercheur dans le système alimentaire des villes et intervenant dans cette activité, le système alimentaire de la ville de Bukavu cause beaucoup des problèmes qui sont d’ordre structurel et conjoncturel.
Il cite également la pauvrette qui ne donne pas un accès alimentaire aux ménages de la ville de Bukavu et le manque de politique alimentaire urbaine dans la ville de Bukavu.
Jean Jacques Shalukoma précise que les résultats ont démontré que la ville de Bukavu a un système alimentaire trop dépendant de l’extérieur « Importation alimentaire » une situation qui met la ville dans le système de dépendance.
« Cette dépendance rend la ville de Bukavu plus vulnérable aux potentiels chocs qui peuvent surgir comme on l’a si bien vécu pendant la période de COVID19. Avec la fermeture des frontières, on a compris qu’il y a eu la carence alimentaire dans la ville et la flambée des prix des denrées alimentaires. Il en est de même de la crise de la guerre du M23, qui comme vous le savez, il y a une grande quantité de la nourriture qu’on consomme dans la ville mais de la nourriture qui provient de la province voisine qui est la province du Nord-Kivu », explique Jean Jacques Shalukoma
De son côté, Bonke Safari, agent à l’Agence de Développement Rikolto, affirme que les systèmes alimentaires en milieu scolaire dans la ville restent à désirer.
« La question était de regarder les risques associés à la réalité des enfants en âge scolaire et aussi la déviation sociale et toute les colorations ont prouvé leurs significativités à expliquer réellement les taux de Sévérité de pathologies lié à la consommation des aliments incontrôlés et non formalisés au tour des écoles », dit Bonke Safari
Celui-ci ajoute qu’après un diagnostic alimentaire dans 5 écoles de la ville de Bukavu, 32 filières de produits consommés autour des écoles regroupées dans 8 groupes des menus alimentaires, 75% des nourritures exposent les enfants à l’intoxication alimentaire.
Même point de vue pour Anicet Mapendo, Médecin Directeur de l’Hôpital Skyborne à Bukavu qui renseigne que certains aliments sont exposés sur des lieux impropres et qui sont à la base de plusieurs maladies digestives comme la fièvre typhoïde, les diarrhées chronique, les maladies gastriques, l’obésité Juvénile, etc.
« La tranche d’âge qui était concernée c’était plus les écoliers parce que nous avons constaté que beaucoup d’aliments qui étaient autour des écoles et que les enfants prennent d’une façon abusive, ce sont les mêmes enfants qui sont plus touchés par des maladies suite à une mauvaise consommation des aliments qui ne sont pas proprement conservés », insiste le Docteur Anicet Mapendo.
Notons que cette activité a connu la participation du représentant du Ministre de l’Agriculture, le mairie de la ville de Bukavu, les bourgmestres des trois communes de la ville de Bukavu, RiKolto, les agences du système des Nations-Unies, etc…