Dans une récente déclaration, la Société Civile du Sud-Kivu a exprimé son soutien à la suspension des activités minières, une mesure jugée nécessaire pour rétablir l’ordre dans ce secteur en proie à de nombreuses dérives. Cette position fait suite à des préoccupations croissantes sur la déforestation, l’exploitation illégale des ressources et les atteintes aux droits des communautés locales.
Lors d’une réunion avec le Gouverneur de province, les membres de la Société civile ont demandé l’interdiction de toute collaboration entre sociétés et coopératives minières, soulignant que cette association engendre désordre et confusion.
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Parmi les cas préoccupants, la Coopérative Lutonde, impliquée dans l’exploitation des minerais à Sugulu, fait face à des accusations de destruction des forêts, tandis que d’autres sociétés, comme Boda Mining Resources et Comate Gika, sont épinglées pour leurs activités dévastatrices à Mboza Kilobozi.
La situation à Mwenga est d’autant plus alarmante avec l’occupation des sites miniers par des groupes armés, tels que celui dirigé par un certain « Kanda Ya Nini », qui exploitent le coltan et la cassitérite, exacerbant l’insécurité dans la région.
En parallèle, la Coopérative COMIDEA a annoncé une nouvelle exploitation de l’or à Burhiba Lurhala, tandis que d’autres coopératives, comme COMIDES, sont critiquées pour leur exploitation illicite du calcaire à Luvungi.
La Société Civile a également dénoncé des abus réglementaires, notamment des frais exigés par le SAEMAPE, jugés illégitimes par les armateurs transporteurs. De plus, des inquiétudes ont été soulevées concernant les appels d’offres pour l’exploitation du gaz méthane dans le lac Kivu, un projet qui pourrait avoir des répercussions significatives sur les populations locales.
Dans un appel à la transparence, la Société Civile réclame la publication urgente du rapport de la Commission ad hoc, qui doit révéler le nombre de coopératives et de sociétés minières opérant dans la région, ainsi que leur conformité à la législation en vigueur.
Elle a également salué la transformation de la société Primera Gold, qui est passée d’un statut mixte à une société congolaise, tout en encourageant les efforts pour garantir la traçabilité de l’or.
« La Société civile regrette que le rapport de la Commission ad hoc traîne jusqu’à présent et attend impatiemment le nombre réel des coopératives et sociétés minières œuvrant au Sud-Kivu, celles qui se sont conformées à la loi, celles qui ne se sont pas conformées et le processus d’engagement par rapport à l’élaboration du cahier de charges. La Société civile du Sud-Kivu salue également le changement intervenu au sein de la Société Primera Gold qui a quitté le statut de société mixte vers la société congolaise et encourage celle-ci à créer de l’emploi aux jeunes, à œuvrer pour la traçabilité de l’or au Sud-Kivu ».
En réponse aux préoccupations de la communauté, le Ministre provincial des Mines a été exhorté à surveiller de près les activités illégales et à travailler en collaboration avec les forces de sécurité pour assurer la protection des sites miniers.
Les recommandations de la Société Civile soulignent l’importance de respecter les droits des communautés riveraines et d’assurer que les bénéfices de l’exploitation minière reviennent aux populations locales.
Alors que le Sud-Kivu aspire à une gestion plus équitable de ses ressources naturelles, les appels à l’action se multiplient, témoignant d’une prise de conscience croissante des enjeux liés à l’exploitation minière dans la région.
La Société Civile continue de réclamer des mesures concrètes pour mettre fin à l’impunité et restaurer la confiance entre les acteurs du secteur et les communautés locales.
Il faudrait préciser un nom dedans pour nous faciliter à savoir il s’agit de quelle société civile alors.
Mais le reste d’information est nice 🙏