RDC : décès du général autoproclamé pygmée Mundusi

M. Mamunya Mulanga Mundusi est mort.

Général autoproclamé et leader d’une milice pygmée dans les régions de Kabambare (Maniema), Fizi (Sud-Kivu) et dans la province de Tanganyika, M. Mamunya Mulanga Mundusi est mort. C’est en tout cas ce que confirment des sources concordantes à La Prunelle RDC.

Son décès est intervenu le 28 octobre dernier dans le groupement Lambo Katanga dans son Shesheni (État-Major) après une courte maladie.

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Son enterrement a eu lieu le 29 octobre 2024 dans le village de Mumbote Ana Nakili, dans le même groupement.

Le général autochtone pygmée autoproclamé était le symbole de la résistance des communautés pygmées dans les régions du Maniema et du Tanganyika, même si la lutte armée a causé plusieurs dégâts dans ces régions.

En effet, dans une région où des autochtones pygmées dénoncent avoir été « chassés » de leurs terres, Mundusi est considéré comme un « leader charismatique » et un fervent défenseur de la communauté autochtone pygmée. Une communauté qui s’éteint à petit feu notamment à cause de son exclusion dans ses habitats naturels, devenus au fil du temps des réserves protégées par l’Etat.

Ce mouvement avait pour but d’engager les communautés pygmées à « se battre » pour leurs droits et leur reconnaissance dans les provinces du Tanganyika et du Maniema.

La disparition de M. Mundusi laisse un vide de leadership autochtone, et son engagement pour la cause pygmée.

Isaac Mihonya, jeune leader autochtone pygmée et responsable d’une association dédiée à la défense des droits des peuples autochtones, a exprimé ses inquiétudes face à ce qui peut être une « dispersion » des membres du mouvement « Wazalendo » pygmées, fondé par le défunt Mundusi.

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Ce qui peut pousser à compliquer davantage la situation dans la zone si ses troupes n’ont plus de chef qui peut sensibiliser sur le droit international humanitaire et lutter contre les éventuelles violations des droits de l’homme.

En effet, dans un contexte où de nombreux membres de la communauté autochtone pygmée n’ont pas accès à l’éducation, Mundusi était considéré, ce dernier temps, comme une plaque tournante de sensibilisation en vue de calmer la colère des combattants pygmées et de mener une lutte pacifique.

En attendant, les réactions affluent, témoignant de l’impact significatif qu’il a eu sur sa communauté et dans la lutte pour les droits des peuples autochtones pygmées.

Jean-Luc M.

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