Bukavu : peu de structures sanitaires traitent la cardiopathie congénitale

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Très peu des structures sanitaires de Bukavu prennent en charge les enfants qui naissent avec la cardiopathie congénitale. Il faut aussi des moyens suffisants pour la prise en charge de cette malformation. C’est ce qu’affirme Fernand Manga, médecin pédiatre aux Cliniques Universitaires de Bukavu à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale de sensibilisation sur la cardiopathie congénitale.

Ce pédiatre indique que cette maladie attaque les enfants encore dans les ventres de leurs mères.

« La cardiopathie congénitale est une maladie de malformation qui survient chez un nouveau-né dès la naissance. Le plus souvent ça commence pendant la vie intra-utérine. Les causes de la cardiopathie congénitale sont vraiment multiples. Dans 85% des cas nous disons que les causes sont d’origine inconnue mais nous pouvons avoir aussi d’autres causes telles que, le diabète chez la mère avant le début de la grossesse, la présence des anomalies chromosomiques tel que les trisomies 21, 13,18. Là, nous avons des enfants que nous avons l’habitude d’appeler les enfants mongoles avec une certaine physionomie. Certaines maladies telles que la rubéole pendant la grossesse chez la mère ou alors la rubéole du nouveau-né. Cela peut aussi entraîner des malformations cardiaques ».

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 Celui-ci ajoute aussi d’autres facteurs tels que la prise d’alcool chez la mère pendant la grossesse, la prise des anti-inflammatoires tel que les aspirines, les ibuprofènes au premier trimestre de la grossesse, l’anti-convulsent, pour les cas des mères épileptiques.

« C’est un facteur de risque et d’habitude les médicaments que nous utilisons pour endormir les malades pour un repos chez la femme enceinte ».

Ce pédiatre explique que cette maladie attaque les enfants en général. Mais celui-ci rassure qu’il y a une grande possibilité que ces maladies soient soignées malgré les moyens qu’il faut et les structures peu nombreuses qui en prennent en charge.

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« Nous parlons déjà des cardiopathies congénitales, ce que ce sont les enfants qui sont beaucoup plus touchés. Ce sont des nouveaux nés parce que c’est une malformation qui survient pendant la grossesse et raison pour laquelle à la naissance on l’appelle cardiopathie congénitale. Cette maladie est bel et bien prise en charge grâce au personnel médical et les perspectives d’avenir des enfants atteints de cette maladie se sont améliorées. Aujourd’hui, 9 enfants avec cardiopathies congénitales sur 10 atteignent déjà l’âge adulte mais il faut un peu plus de moyens. En RDC, nous avons beaucoup de cas mais presque pas d’hôpitaux dans la prise en charge du volet chirurgical. Il peut y en avoir mais dans quelques hôpitaux seulement qui pratiquent le volet chirurgical et pour cela, il faut avoir un peu plus de moyens ».

 Pour éviter ce genre de maladie, ce spécialiste conseille aux femmes enceintes de faire régulièrement des consultations prénatales, se faire traiter tout cas de maladie qui survient durant la grossesse.

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 « Je peux conseiller aux femmes enceintes premièrement de respecter les consultations prénatales ainsi que les dépistages pendant la grossesse des certaines maladies tel que syphilis, rubéole, VIH. C’est très important car il y a possibilité de prendre en charge la femme enceinte et de diminuer les risques pour les nouveaux nés. Il faut éviter de prendre des médicaments sans avis de son médecin pendant la grossesse car certains médicaments sont toxiques. Elle doit réduire les stress, maintenir un poids normal, limiter la consommation d’alcool, cesser de fumer pendant la grossesse et éviter de freiner ou d’arrêter la grossesse puisqu’en cas d’échec, il y a risque de malformation congénitale et enfin elle doit consommer des aliments nutritifs de son futur nouveau-né.”

Le 14 février de chaque année, se célèbre la journée de sensibilisation sur la cardiopathie congénitale,

Signalons qu’à l’occasion de cette journée de sensibilisation sur la cardiopathie congénitale, aucune activité n’a été organisée au niveau provincial.

Vinciane Ntabala

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