Journée Mondiale de la Santé Mentale : quid des personnes en situation de handicap ?

Journée Mondiale de la Santé Mentale : quid des personnes en situation de handicap

Le 10 octobre de chaque année, l’humanité célèbre la Journée Mondiale de la Santé Mentale. C’est une occasion de rappeler l’importance du bien-être mental auprès du grand public, de sensibiliser et de lutter contre les problèmes de santé mentale.

Placée cette année 2024 sous le thème « Prioriser la santé mentale au travail », La Prunelle RDC a voulu explorer le lien entre la santé mentale et le handicap.

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Dans un entretien exclusif avec le Dr M’Monga Kitulo Morkit, Chef de Bureau de l’organisation Congo Handicap à Goma, celui-ci a expliqué que la relation entre le handicap et la santé mentale est complexe. Les troubles de santé mentale peuvent être plus fréquents chez les personnes en situation de handicap.

« La relation entre le handicap et la santé mentale est complexe, mais il est essentiel de reconnaître ces interconnexions pour offrir un soutien adéquat. Favoriser un environnement inclusif et accessible peut contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes en situation de handicap, tant sur le plan physique que mental. Le handicap et la santé mentale sont des sujets interconnectés qui soulèvent des questions importantes sur le bien-être, l’inclusion et le soutien », a déclaré le Dr Morkit.

Les personnes en situation de handicap éprouvent des défis psychologiques liés, entre autres, à la stigmatisation. En effet, les préjugés sociaux engendrent des sentiments d’isolement et de rejet.

L’autre problème c’est l’accessibilité. Ici, les difficultés d’accès aux services, aux espaces publics et aux opportunités génèrent stress et anxiété.

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Ensuite, il y a l’’auto-estime qui suppose que les limitations physiques ou cognitives affectent la perception de soi et la confiance en soi.

Les personnes vivant avec un handicap sont plus susceptibles de développer des troubles dépressifs.

La crainte de ne pas être accepté ou d’affronter des obstacles entraîne des niveaux d’anxiété plus élevés.

Concernant le soutien et les interventions, le Dr M’Monga Kitulo Morkit souligne qu’il est crucial de fournir un soutien adapté, incluant des thérapies individuelles ou de groupe pour aborder les problèmes de santé mentale, des programmes d’inclusion sociale pour favoriser les interactions et réduire l’isolement, ainsi qu’une formation pour les professionnels afin de mieux comprendre les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap.

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« La sensibilisation au handicap et à la santé mentale est essentielle pour promouvoir l’inclusion. Des campagnes éducatives peuvent aider à réduire la stigmatisation et à encourager la compréhension », a-t-il conclu.

Rappelons que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique. Les spécialistes nous demandent de prendre un moment pour réfléchir à notre bien-être et à celui de notre entourage.

Abdallah Mapenzi

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