Nord-Kivu: des acteurs réfléchissent sur la lutte contre le trafic des espèces protégées

La lutte contre la criminalité faunique et le trafic transfrontalier des espèces de la faune sauvage dans le parc de Virunga entre la RDC et l’Ouganda, a été au centre d’un atelier d’échange d’expériences organisé par l’asbl Innovation pour le Développement et la protection de l’Environnement (IDPE) ce jeudi 9 juin 2022 à Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.




Au cours de cet atelier, les participants ont réfléchi sur les stratégies communes de lutte contre cette criminalité faunique dans le paysage Virunga.

La menace contre les espèces fauniques du paysage Virunga est grave, affirme Gédéon Bakereti, expert en Éducation environnementale et co-facilitateur dans cet atelier.

Selon lui, les criminels de la faune visent, pour leurs ivoires ou leur peau, plusieurs espèces animales, pourtant entièrement protégées.

«Les gens font le trafic des ivoires d’éléphants, des dents d‘hippopotames, des peaux de léopards, il y a la graisse extraite du léopard et des reptiles, il y a aussi des perroquets gris, les écailles des pangolins, c’est un problème grave, car les recherches ont démontrer que  pour réaliser un kilogramme d’écailles de pangolin, il faut tuer quatre ou cinq pangolins, c’est vraiment un problème… Dans tous les cas, il est difficile d’identifier les auteurs de ces crimes,» dit Gédéon Bakereti.




Et pour inverser la tendance et réduire cette criminalité et le trafic des espèces fauniques dans le paysage Virunga, les participants à cet atelier d’échange d’expérience proposent plusieurs pistes.

«Nous devrons renforcer les actions de monitoring et de plaidoyer à l’endroit des organisations de la société civile, à l’endroit des autorités politico administratives, à l’endroit des d’autorités coutumières ; il y a lieu de renforcer les capacités parce que parce que ça nous aidera à réduire les situations qui sont du type d’ignorance et il y a lieu également d’ajouter un autre aspect, le patriotisme. Quand on n’a plus le patriotisme, il n’y a pas moyen de participer à la construction ou à la reconstruction du pays,» explique Mutsvuva Malikidogo, secrétaire exécutif du Colloque d’Intervenants pour la Démocratie, l’Environnement et les Droits de l’Homme, basé à Kanyabayonga.




Notez qu’une quarantaine d’acteurs de la société civile intervenant dans la protection de l’environnement venus de Goma, Nyiragongo, Rutshuru et Lubero ainsi que des autorités étatiques, des délégués de l’ICCN y compris, ont participé à cette séance d’échanges d’expérience.

Faustin Tawite, depuis Rutshuru

2 comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.