Enabel en collaboration avec la Division Provinciale du Genre au Sud-Kivu, a clôturé ce jeudi 12 décembre 2024 une session de formation axée sur l’autonomisation des femmes rurales dans le secteur agricole. Cet atelier, riche en échanges, a permis aux participants de s’engager à soutenir l’émancipation féminine, non seulement dans l’agriculture, mais également dans d’autres secteurs vitaux du développement.
Mireille Mihigo, assistante de projet au Guichet de l’Économie Locale (GEL) au Sud-Kivu, a souligné l’importance de garantir des opportunités équitables pour les filles et les garçons.
Elle a insisté sur la nécessité d’initier les enfants, dès leur jeune âge, à l’entrepreneuriat pour qu’ils puissent devenir autonomes et contribuer au développement socio-économique.
« En tant que mère, je commencerai par ma propre famille. J’ai des enfants, filles et garçons, et je vais insister particulièrement sur l’éducation des filles pour qu’elles acquièrent des connaissances et des compétences leur permettant de s’autonomiser. Dans mon foyer, j’introduirai également des initiatives d’entrepreneuriat pour leur offrir cette chance. Mais je ne m’arrêterai pas là : je mènerai aussi des campagnes de sensibilisation au sein des villages et de la ville pour encourager l’autonomisation des femmes », a déclaré Mme Mireille.
Valentin Aganze, représentant de Louvain Coopération, a également affirmé son engagement en faveur de cette cause.
« Je m’engage personnellement à encourager l’autonomie de ma femme ainsi que celle des autres femmes autour de moi. Je mobiliserai mes amis et mes connaissances pour qu’ils comprennent l’importance de l’autonomisation féminine, car une femme autonome est une force pour l’édification de la communauté », a-t-il expliqué à La Prunelle RDC.
Les participants ont recommandé à Enabel et à ses partenaires d’étendre ces formations aux zones rurales, où les traditions et coutumes locales constituent souvent un frein à l’autonomisation des femmes.
Ils ont également suggéré d’associer les autorités politiques et administratives à ces initiatives afin de renforcer leur impact et d’impliquer davantage la communauté rurale dans ces efforts.
« Certaines coutumes limitent encore la femme et l’empêchent de s’épanouir pleinement », a conclu une participante.