Catastrophes naturelles au Sud-Kivu : les autorités nationales doivent intervenir

glissement de terrain dans e village Buhozi en province du Sud-kivu

Le phénomène de glissement de terrain devient de plus en plus inquiétant au Sud-Kivu. Le Professeur Arnold Nyaluma, un ressortissant du quartier Panzi non loin du milieu, demande au gouvernement provincial du Sud-Kivu d’alerter le Gouvernement national pour qu’ensemble, ils prennent des mesures urgentes par rapport aux glissements des terrains visibles dans le groupement de Mumosho, proche du village Buhozi dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu.

Ayant passé son jeune âge dans le quartier Panzi, celui-ci fait rappelle qu’il était interdit de construire dans cette entité. Malheureusement, les habitants et autorités s’en étaient méfiés alors que ce site constitue un grand risque.

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Selon lui, des habitants rwandais seraient en train de traverser la rivière Ruzizi pour s’approvisionner en tôles.

« Moi-même je suis de Panzi à Mushununu. Pendant notre jeunesse il était interdit de construire dans les versants depuis l’abattoir de l’Elakat jusqu’au barrage Hydro-électrique à Mumosho. Nous avons été surpris de voir que les gens ont construit dans ce site complètement inapproprié à la construction. Il se peut qu’avec la montée des eaux, les maisons sont complètement inondées, les populations sont abandonnées à leur triste sort. Pas plus tard qu’ hier j’ai subi des alertes comme quoi les gens traversent le Rwanda pour venir piller les tôles et tout ce qui est resté comme débris dans des maisons », indique le Professeur Arnold Nyaluma.

Se rendant compte de l’ampleur de cette catastrophe naturelle, ce dernier appelle les autorités nationales à déployer des forces armées pour sécuriser ce site. La relocalisation de ladite population est proposée comme pistes de solution pour sauver des vies.

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Il ajoute que ce n’est pas la première fois que cette catastrophe se produise.

« Nous demandons au Gouvernement provincial de sécuriser ce site, c’est-à-dire, déployer une force pour que les Rwandais ne puissent pas traverser et aussi, pour empêcher aux occupants de rentrer dans ces maisons. Avec les eaux stagnantes on ne sait pas quels sont les risques de maladies, le rythme de la catastrophe. Nous demandons également, qu’on puisse lancer une relocalisation même loin de la ville. Dans la même zone, mais cette fois dans les années 1968-1969 vers Ihemba une catastrophe de même nature et les suivants avaient été pris en charge », poursuit-il.

Face à cet état de chose, Toussaint Mugaruka Bibentyo, Chef de travaux à l’Université Officielle de Bukavu (UOB) à et chercheur au Centre d’Information et de Recherche sur les Risques d’Origine Naturels « CIRRiNA », explique que ce nouveau glissement de terrain est la suite d’un processus.

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« Le glissement de terrain qu’on a eu dans la Ruzizi la nuit du 11 au 12 mars est une activité continue qui a commencé depuis le 23 février. Le 11 février, c’est une grande masse qui a bougé la zone instable depuis 2013.Il y a encore eu des inondations comme lors de l’événement de février, mais ici c’était plus important car la masse qui a bougé était beaucoup plus importante. Ici, c’est la continuité, le glissement n’est pas encore stable, il peut bouger si les conditions sont réunies pour qu’il bouge », conclut Toussaint Bibentyo.

Ce chercheur au CIRRiNA demande également à l’Etat de s’occuper des citoyens qui habitent dans cette région et que tout soit réuni afin que la loi soit respectée par rapport à l’urbanisation, ainsi que l’aménagement du territoire.

Suzanne Baleke
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