A travers l’Université Officielle de Bukavu (UOB), le Sud-Kivu s’est tapé un Centre d’Information et de Recherches sur les Risques d’origine Naturelle (CIRRiNa). Ce centre a vu officiellement jour en novembre 2021 après l’accord et l’autorisation de fonctionnement du Conseil de l’Université d’Octobre 2021. Ce centre qui s’intéresse aux catastrophes naturelles de la province de Sud-Kivu ; une province pleine des multiples catastrophes naturelles, est situé dans la commune d’Ibanda, ville de Bukavu.
C’est quoi donc le CIRRiNa et quelle est sa mission ?
Le CIRRiNa est une unité de recherche et un organe d’information sur les aléas d’origine géologique et risques associés. Ce centre œuvre au Département de Géologie de l’Université Officielle (UOB) de Bukavu, une institution publique placée sous la tutelle du Ministère national de l’Enseignement Supérieur et Universitaire en RDCongo.
Shagali Biringanine George, Professeur au département de Géologie de l’UOB à Bukavu et Directeur de CIRRiNa explique que le centre a pour mission de mener des recherches sur les aléas d’origine géologique et les risques associés dans la région du Rift Est Africain. Aussi, communiquer les résultats de leurs recherches à la communauté locale au moyen des outils adaptés de transmission de l’information scientifique.
Plusieurs problématiques intéressent les chercheurs de CIRRiNa. Il s’agit notamment de l’aléa des mouvements de masse, l’aléa sismique et volcanique, l’aléa de l’érosion ravinante, l’aléa inondation, les évènements composés, risques associés à ces aléas ou encore vivre avec les catastrophes
Même si ce centre se heurte à des difficultés multiples pour mener des recherches, celui-ci fournit des efforts avec le peu de moyens financiers et matériels pour réaliser ses recherches. Le responsable de ce centre explique que ce domaine nécessite des moyens pour un bon fonctionnement, étant donné que les chercheurs doivent se rendre sur terrain pour des études approfondies.
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« Les chercheurs, d’une manière générale, ont besoin des moyens pour pouvoir effectuer des recherches. C’est un domaine assez compliqué et que les surveillances doivent être faites à tout moment. C’est-à-dire, le centre doit avoir en permanence des ressources humaines bien formées. Jusqu’à présent, nous avons des ressources humaines bien formées mais ce n’est pas suffisant. On peut toutefois avoir besoin d’une ressource de personnes qui sont très bien formées dans ce domaine spécifique. Les chercheurs doivent aller sur terrain, se mobiliser, non seulement quand il y a des urgences en termes de catastrophe, mais aussi naturellement ils doivent chercher les informations qu’ils doivent diffuser. Tout cela demande beaucoup des moyens que les centre n’a pas encore actuellement ; on ne fait juste là que travailler comme des chercheurs qui se débrouillent comme les autres chercheurs du pays » déplore le Directeur du centre.
Pourtant, répandre ce centre et identifier tous les risques d’origine naturelle font partie de ses perspectives d’avenir. Mais il faut l’appui des personnes et organisations de bonne volonté.
« On souhaite que le Centre CIRRiNa soit un grand centre d’excellence dans les domaines des risques et catastrophes naturels. Nous comptons travailler dans les domaines de risques au niveau de la province du Sud-Kivu et se répandre dans toute la République. Le centre souhaite identifier tous ces risques existant au niveau de la province et par après couvrir toute la RDC et pourquoi pas ses périphéries ».
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Le CIRRiNA est attaché à l’UOB, qui est une institution de l’Etat. Pourtant, il n’est pas appuyé financièrement par l’Etat Congolais; ce qui semble être un besoin pour le bon fonctionnement de ce centre.
« Puisqu’il est logé au sein de l’Université et cette dernière est accompagnée par l’Etat, on peut supposer qu’il est accompagné techniquement mais financièrement il n’est pas accompagné par l’Etat congolais. Nous le souhaitons tout de même car nous faisons des recherches très sensibles qui touchent sur les vies humaines, car une sensibilisation de plus pourrait contribuer à sauver des vies humaines », souhaite le Professeur en géologie.
Soucieux de sensibiliser les étudiants et les citoyens du Sud-Kivu sur les risques que court la province, le CIRRiNa dispose d’une salle dans laquelle ces derniers sont réunis, dans le but d’être informés sur les différentes catastrophes et comment y faire face.
Où réunir les étudiants et les tiers pour la sensibilisation ?
« Ce centre a une salle dans laquelle nous accueillons des étudiants et élèves et tierces personnes en vue de les sensibiliser sur les différents risques et nous essayons de produire des affiches qui vont dans le sens de montrer comment peut-on vivre avec ces catastrophes liées aux risques naturels », poursuit-il.
Le Directeur de ce cadre demande aux personnes et organisations qui portent à cœur les recherchent sur les risques d’origine naturelle d’appuyer ce centre qui n’a ni subvention de l’État ni financement. Ce centre a surtout besoin des moyens matériels (caméra, drones, …) et financiers qui vont les aider à collecter les données sur les terrains.
Notons que le centre CIRRiNa travaille de fois avec les chercheurs des autres centres du Congo et d’ailleurs pour avoir des résultats fiables « le centre n’est pas fermé » conclut-il.
