Sud-Kivu : l’IITA et l’ETH en collaboration avec l’UCB partagent des connaissances avec la communauté scientifique, les agriculteurs et les acteurs des chaînes de valeur Café et Soja sur l’agroécologie

l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) et ETH ont conjointement engagé des travaux de recherche en agroécologie dans la province du Sud-Kivu.

Au Sud-Kivu, les institutions de recherche, les institutions académiques, les ONG et organisations paysannes mènent actuellement divers activités et programmes relatifs à l’agroécologie. Quelques-unes de ces activités se font en partenariat tandis que d’autres sont implémentées de façon isolée.

Dans le cadre du projet « Deliberate » par exemple, l’Institut International d’Agriculture Tropicale (IITA) et ETH ont conjointement engagé des travaux de recherche en agroécologie dans la province du Sud-Kivu.

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Il en est de même pour le cas avec le Projet « Cannalls », dans lequel plusieurs partenaires nationaux et internationaux se sont engagés dans la recherche conjointe des approches de solution vers une transition agro-écologique.

Certaines universités locales  dont l’Université catholique de Bukavu (UCB), l’Université Officielle de Bukavu (UOB) et l’Université Evangélique en Afrique (UEA) ont également des programmes de formations diplômantes en agroécologie.

Pour présenter les résultats des recherches menées, l’Institut International d’Agriculture Tropical (IITA) et l’ETH en collaboration avec l’UCB viennent d’organiser au Sud-Kivu ce mardi 7 mai 2024, une journée de l’agroécologie pour établir le lien entre la qualité délibérative des chaînes de valeur du soja et du café.

A en croire Kokou Kintchen, chercheur à l’IITA, cette rencontre visait à partager les expériences, les connaissances sur l’agroécologie, de façon à avoir une vision globale sur les activités relatives à l’agro-écologie en province du Sud-Kivu.

Cette mini conférence organisée sous forme d’une « Journée de l’agro-écologie » avait trois objectifs principaux notamment, favoriser les échanges sur la recherche agro-écologique comme une science, disséminer les résultats de la recherche menée aux différents acteurs qui sont les institutions de recherche et d’éducation mais aussi faire progresser les connaissances et renforcer la collaboration entre les différentes institutions de recherche.

« L’agroécologie en réalité n’est plus un terme nouveau. Mais il devient de plus en plus important  d’en parler dans les débats scientifiques et environnementaux, en ce sens qu’il y a un problème de changement climatique et l’agro-écologie est la pratique agricole qui permet de créer une résilience du système par rapport au changement climatique. L’objectif est donc d’amener les chercheurs, les étudiants à savoir ce qui se fait et créer des synergies dans un premier temps. Mais également sensibiliser les étudiants parce que les jours à venir, le focus sera mis sur cette approche d’agro-écologie », a laissé entendre Kokou Kintche, agronome et chercheur à l’IITA.

Pendant la présentation des résultats, il a été démontré qu’au Sud-Kivu, les chaînes de valeur café et Soja souffrent et que leurs producteurs peinent à bénéficier des meilleurs prix. D’où la nécessité d’utiliser les approches d’agroécologie pour changer la donne.

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«  Il y a différents résultats déjà obtenus et d’autres viendront au fur et à mesure que la recherche se poursuit. Mais déjà, il y a des résultats qui nous montrent que les chaînes de valeur souffrent et les producteurs ont du mal à bénéficier du meilleur prix, par exemple chez le café et chez le soja. Et nous pensons qu’il y a des approches agroécologiques qui peuvent être envisagées pour changer le narratif et améliorer les chaînes de valeur pour le bien-être des paysans », a laissé entendre Réussite Malembaka, chercheur à ETH zürich.

À travers donc l’approche d’agroécologie, ETH et l’IITA veulent voire une bonne durabilité de ces chaînes de valeur agroalimentaires avec un impact sur l’amélioration du bien-être des producteurs.

« Nous voulons savoir si la participation des acteurs des chaînes agroalimentaires est plus égalitaire. Savoir si cette participation améliore la durabilité des chaînes de valeur Café et Soja », a soutenu Johanna Jacobi, professeur en agroécologie à ETH Zürich.

Il sied de noter qu’au-delà de cette conférence, d’autres ateliers sont prévus en collaboration avec les organisations des producteurs de soja et de café afin de renforcer les potentiels des coopératives et échanger sur les rôles, le bon fonctionnement des organisations paysannes pour leur durabilité.

Bertin Bulonza

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