Sud-Kivu : regard sur des cas de lymphœdème (Birimbo)

Des cas de lymphœdème, une maladie causée par une obstruction du système lymphatique sont enregistrés au Sud-Kivu mais sont mal documentés. Cette maladie dangereuse est difficilement traitée faute de diagnostic spécifique. Cette affirmation est de Fernand Lwanga, médecin aux Cliniques Universitaires de Bukavu ce 6 mars 2024.

A l’occasion de la journée mondiale de lymphœdème, ce personnel soignant explique que cette maladie lie les composantes du système immunitaire et circulatoire.

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Elle provoque le gonflement d’une jambe ou un bras qui est causé par une cloison du système lymphatique.

« Certes, c’est une maladie dangereuse car elle peut entraîner des sérieuses complications notamment une infection bactérienne de la peau par exemple une cellulite, ou alors une infection lymphatique, une lymphangite. A Bukavu, les cas existent mais ils ne sont pas vraiment documentés ».

 Pour lui, il y a plusieurs causes pouvant être à l’origine de cette maladie comme la malformation des vaisseaux lymphatiques, leurs obstructions ou leurs dégradations à la suite d’un accident, d’une virulente infection ou d’une ablation des ganglions. La maladie peut toucher toute les couches de la population surtout les personnes sur qui la chirurgie a déjà été faite.

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Ce médecin rappelle qu’il y a deux types de lymphœdème qui sont le lymphœdème primaire qui est manifesté avant l’âge de 35 ans mais également tardif après l’âge de 35 ans.

« Le seul moyen de contrôler cette maladie ou la prévenir, en principe, c’est seulement le contrôle du poids. Il n’existe pas d’autres facteurs préventifs avérés. Les drainages lymphatiques manuels ne sont pas indiqués en cas de prévention de la lymphœdème. Le diagnostic repose sur l’examen clinique de façon générale. Vous allez rechercher une douleur qui est continue ou une sensation de brûlure dans l’un de membre ou alors une enflure d’un bras ou d’une jambe mais l’élément le plus important est ce qu’on appelle le signe de Steamer et pour avoir ce signe, il suffit d’essayer de soulever un pli de peau surtout au niveau de l’articulation de l’orteil. Si c’est difficile ou c’est impossible, on dit que ce signe là est positif et là on pose le diagnostic de lymphœdème ».

Pour éviter cette maladie rarement prise en charge au Sud-Kivu, il faut faire beaucoup d’activités physiques mais aussi le massage. La chirurgie est aussi l’une des solutions, même si la guérison n’est pas assurée.

«Il faut lutter contre la pauvreté, contrôler régulièrement son poids, effectuer des pressions manuels sur l’œdèmes en remontant le long du membre atteint, faire l’activité physique en portant son mâchon à son bras de compression, utiliser un dispositif qui est un peu rare ici chez nous, un dispositif de pressothérapie avec bottes ou mâchon de massage ».

Vincianne Ntabala

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