A Bukavu, Alfred Maisha est formel sur le dossier « Primera Group » : « il faut obtenir un accord qui est digne de la république »

Alfred - Maisha - à- Bukavu
Au port Ihusi lors de l'arrivée de monsieur Alfred Maisha. Photo LaPrunelleRDC.

Alfred Maisha, député national est arrivé ce lundi 18 septembre à Bukavu, Chef-lieu de la Province du Sud-Kivu. Dès son arrivée au Port Ihusi, il a été accueilli par des centaines d’habitants venus lui apporter leur soutien par rapport au contrôle parlementaire initié dans le cadre des accords créant la Joint-venture « Primera Group » autour de l’exploitation de l’or et de 3T dans les provinces du Kivu et Maniema.

« La population du Grand-Kivu soutient les démarches de l’honorable Alfred Maisha menées à l’Assemblée Nationale. Dit non à la monopolisation des minerais de la RDC, notre pays », pouvait-on lire sur les calicots.

En effet,  le député national Alfred Maisha a décidé d’adresser une question écrite aux Ministres des Finances, des Mines et du Portefeuille.

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Le député national dénonçait une « mafia » qui caractérise ce contrat, car dans la création de ces sociétés, chaque Société Primera n’apporte que 20.000 USD. 9.000 USD du gouvernement et 11.000 USD de Primera.

Aussi, A ce titre, un monopole d’exploitation des minerais pendant 25 ans a été accordé à Primera dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema alors que la RDC s’engage de son côté à engager la Société Sakima à signer un accord avec Primera pour 25 ans de commercialisation des minerais sans compter un régime fis

Alfred Maisha

 

« Sur le plan parlementaire, je rendrai compte de mes activités en tant que député national, au  nombre desquelles figure notamment le contrôle parlementaire que nous avons initié à l’égard du gouvernement pour clarifier le contour de la clause primera. Vous voyez le peuple qui est dehors, il attend. A Goma, le peuple m’a dit qu’il attend et moi en tant qu’élu du peuple, j’ai relayé la voix du peuple. Je dois recueillir leurs propositions, pour qu’ensemble dans une forme d’union sacrée populaire, nous puissions obtenir un accord qui est digne de la République », dit-il à son arrivée à Bukavu.

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Alors qu’au port Ihusi, on pouvait voir une mobilisation des habitants et d’autres acteurs miniers, Alfred Maisha jette la balle dans le camp des institutions.

« J’ai fait ma part, j’ai relayé le message du peuple et toutes les institutions de la République sont aujourd’hui saisies. Le Président de la République, le Gouvernement, l’Assemblée Nationale et chacun fera sa part. Les organisations de la Société Civile, les opérateurs miniers également…chacun fera sa part pour que nous ayons un accord digne de la République ».

À voir le flux découlant de l’accord de Joint-Venture créant « Primera Group », dit Alfred Maisha Bishobibiri, la République démocratique du Congo perd, par mois, plus de 500 millions de dollars américains pour les trois provinces.

Face à ce « braquage » des minerais congolais, Alfred Maisha Bishobibiri, qui s’est dit « scandalisé », accuse ces membres du gouvernement d’avoir violé le texte de réglementation du secteur, rappelant que le régime conventionnel a été abrogé par le nouveau Code minier et que toutes les sociétés sont traitées d’une manière uniforme.

Alors que les défenseurs de « Primera Groupe l’accuse d’être l’avocat conseil des autres sociétés minières lésées par cet accord, Alfred Maisha répond : mes clients sont connus.

« Vous savez, le réflexe du pécheur, c’est la clandestinité. Lorsqu’on sait qu’on a tiré à côté, on cherche à se couvrir derrière les arguments populistes. Malheureusement, je suis un homme connu, un avocat du barreau du Sud-Kivu. La liste de ma clientèle est connue et Congocom n’a jamais été parmi mes clients et aujourd’hui le dossier est à Ndolo. Les prévenus concernés sont à la prison de Ndolo. Le dossier concerné par la Cour militaire et on sait vérifier quel avocat et qui ne l’est pas. Et même dans le pire des cas, serait-il justifié que nous ne puissions pas poser des questions aux membres du gouvernement pour des actes que nous ne pensons pas très bien négociés pour les intérêts de la RDC ? Je ne pense pas. Nous avons fait tout ce que le député national doit faire, ce que tout congolais doit faire. Le Président de la République est le régulateur de toutes les institutions est informé et sous son instruction, je sais que des solutions seront trouvées », croit Alfred Maisha.

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Il faut dire que Maisha Bishobibiri arrive à Bukavu après avoir présidé le dernier congrès de son parti l’UNC. Un parti dirigé par Vital Kamerhe, l’actuel Ministre national de l’Economie.

Il mettra sûrement son séjour au Sud-Kivu pour notamment expliquer son travail parlementaire et les enjeux liés au processus électoral en République Démocratique du Congo. Ce soutien affiché dans le dossier « Primera Group » est certainement un plus pour son travail en tant que député. 

Marina Mwanda

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